Discipline : Histoire |
Classe : 3° |
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Nbre de séances : |
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Thème : La France depuis 1945 |
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Chapitre : I) Les incertitudes de l'après-guerre, la IV ème République 1944-1958 : |
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Objectifs : Voir fiche-objectif |
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Problématique : Comment la IV ème République restaure-t-elle la vie démocratique ? Pourquoi ne dure-t-elle pas ? |
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Documents : 1) PAO sur la IV ème République. |
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Déroulement : 1) Présentation du déroulement des séances : cours exposé avec support de la PAO sur la IV ème République. Les titres seront écrits mais les élèves devront prendre des notes sur le commentaire.
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Trace écrite :
Sa résistance à l'occupation nazie permet à la France de faire partie du camp des vainqueurs. Mais le pays est affaiblie, les Français doivent faire face à la reconstruction du pays, tant sur le plan politique qu'économique.
I) Les incertitudes de l'après-guerre, la IV ème République 1944-1958 :
1. Le Gouvernement provisoire : Juin 1944 - Janvier 1947 :
a) Le retour de la démocratie :
A la libération du pays, la formation du Gouvernement Provisoire de la République Française (G.P.R.F.) , dirigé par le général de Gaulle, permet le rétablissement de l'ordre et de la démocratie.
Reconnu par les alliés en Septembre 1944, il lui faut se faire obéir des communistes-résistants ainsi que des comités de libération qui ont le contrôle effectif de la France libérée. L'épuration doit être controlée, les collaborateurs doivent être jugés et non traqués comme ils le sont depuis le début de la libération. A la fin de l'année 44, de Gaulle et le G.P.R.F., représentant toutes les tendances politiques, contrôlent le pays.
En 1945, les Français élisent une Assemblée Constituante qui doit donner à la France une nouvelle organisation politique. De Gaulle, partisan d'un pouvoir fort, s'oppose aux communistes, socialistes et centristes, partisans d'un système parlementaire. Mis en minorités, il démissionne le 20 Janvier 1946.
En octobre 1946, une nouvelle constitution est approuvée par référendum : la IV ème République est née, elle établit un régime parlementaire.
b) L'œuvre réformatrice du GPRF :
Avant même le débarquement du 6 juin 1944, le G.P.R.F. réforme les institutions l'économie et la société :
avril 1944, droit de vote aux femmes;
1944-45, nationalisation d'un grand nombre d'entreprises ( charbon, Renault, assurances, banques, électricité et gaz );
création de la Sécurité sociale.
2. Un système politique faible :
Dans le système parlementaire de la IV ème République, les députés contrôlent les gouvernements. Mais les coalitions qui dominent la vie politique (socialistes, centristes, droite non-gaulliste) sont divisés sur les grandes questions (blocage des salaires, guerre d'indochine puis d'Algérie, Communauté européenne de défense, guerre froide, ...).
Il n'existe pas de majorité politique stable car le mode de scrutin est proportionnel, c'est à dire que chaque parti politique est représenté par un nombre de députés équivalant aux voix qu'il obtient aux élections. Les coalitions se font et se défont très vite provoquant une forte instabilité gouvernementale et une paralysie de l'Etat. Plus de 20 gouvernements se succèdent en 12 ans.
Sept partis politiques sont présents à l'Assemblée nationale mais communistes et gaullistes forment une double opposition qui organise grèves et manifestations. Le P.C. est au gouvernement jusqu'en mai 1947, il en est exclu avec le développement de la guerre froide.
3. Une reconstruction économique et sociale réussie :
Malgré l'instabilité politique, la IV è République pose les bases du renouveau national. En 1949, la France adhère à l'O.T.A.N. et au Conseil de l'Europe. En 1951, elle initie la construction européenne en participant à la création de la Communauté Européenne Charbon Acier (CECA) et, en 1957, signe le traité de Rome qui institue la Communauté Economique Européenne (C.E.E.).
Il faut dix ans pour que la reconstruction économique soit achever. Les gouvernements qui se succédent, utilisent la planification (plans quinquennaux, 5 ans) pour orienter cette reconstruction en faisant une priorité du relèvement des industries de base (aciérie, ...), de l'agriculture et des transports. La consommation est soutenu par la création en 1950 du S.M.I.G.. ( salaire minimum interprofessionnel garanti ). La richesse nationale à augmenter de 25% entre 1945 et 1955, c'est la plus forte augmentation enregistrée dans cette période, après celle du Japon.
4. L'échec de la IV ème république :
L'incapacité du régime à régler les crises coloniales provoquent la chute de la IV ème République.
En 1956, après une guerre de dix ans et une défaite militaire à Diên Biên Phu en 1954, Pierre Mendès France accorde l'indépendance à l'Indochine.
En Novembre 1954, l'Algérie se révolte. C'est une colonie de peuplement où vivent 1 million d'Européens, les "pieds-noirs", face à une majorité musulmane qui ne possède que peu de droits.
Les gouvernements sont incapables de proposer une solution. L'acharnement à maintenir une Algérie française y compris par l'emplois de méthodes brutales ( exécution sommaire, tortures ) jette le trouble dans l'opinion française.
La IV ème République s'effondre quand le 13 mai 1958, les Européens d'Alger se révoltent. La France est au bord de la guerre civile entre adversaires et partisans de l'Algérie Française. Dans ce contexte, de Gaulle se dit prêt à revenir au pouvoir. Pour régler la crise, les partis politiques acceptent son retour. Il devient président du Conseil, et reçoit les pleins pouvoirs. Sa mission est d'élaborer une nouvelle constitution.
Discipline : Géographie |
Classe : 3° |
Cours : |
Nbre de séances : |
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Thème : La France depuis 1945 |
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Chapitre : II ) La Vème République (depuis 1958) : |
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Objectifs : Voir fiche-objectif |
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Problématique : Comment la V ème République stabilise-t-elle la vie politique française ? |
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Documents : 1) PAO sur la V ème République; |
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Déroulement : 1) Présentation du déroulement des séances : cours exposé avec support de la PAO sur la IV ème République. Les titres seront écrits mais les élèves devront prendre des notes sur le commentaire. |
II ) La Vème République (depuis 1958) :
1. Une République, un homme : De Gaulle, 1958-1969 :
a) Une constitution sur-mesure :
Le 28 septembre 1958, 79% des électeurs français se prononcent en faveur de la nouvelle constitution qui donne naissance à la Vème République. En 1962, elle est modifiée pour permettre l'élection du président de la République au suffrage universel direct. Ainsi, le général de Gaulle réalise sa vision exposée dans le discours de Bayeux en 1946, le chef de l'Etat est « placé au-dessus des partis » et a un lien direct avec les Français. Le président acquiert un rôle prépondérant.
b) Une certaine idée de la France :
L'affaire algérienne reste au centre de la vie politique. En septembre 1959, malgré l'opposition des partisans de l'Algérie française, de Gaulle, propose aux algériens l'autodétermination. L'Organisation Armée Secrète, O.A.S., hostile à l'indépendance porte le conflit en métropole par des actes terroristes. Un groupe de généraux, en avril 1961, tente de prendre le pouvoir mais échoue. Le 18 mars 1962, les accords d'Evian organisent un cessez le feu et un référendum d'autodétermination. Le 1er Juillet, les algériens disent oui à l'indépendance. Les "pieds-noirs" fuient l'Algérie et se réfugient en France.
Dans les années 60, la France organise l'indépendance de ses colonies d'Afrique noire en prenant soin d'y conserver une place prépondérante lui permettant de défendre ses intérêts économiques et géopolitiques (création du Franc CFA, bases militaires, ...).
Sur le plan international, de Gaulle prône l'indépendance vis-à-vis des blocs. Il dote la France de la bombe atomique et se retire de l'OTAN. Il souhaite une Europe forte mais qui respecte les États, s'oppose à l'entrée de la Grande Bretagne dans la CEE et privilégie le couple franco-allemands.
c) L'usure du pouvoir :
Les années 60 sont une période favorable à la France, l'économie est prospère et la situation politique est stabilisée. Cependant, la société française évolue rapidement et une certaine usure du pouvoir apparaît. L'élection présidentielle de 1965 voit l'affirmation d'une opposition réorganisée. François Mitterrand empêche de Gaulle d'obtenir la majorité absolue dès les premier tour de l'élection, c'est une surprise pour la France.
La véritable crise éclate en mai 1968. La révolte étudiante révèle le malaise profond d'une société qui se transforme trop vite et perd ses repères. La crise s'étend au monde du travail et politique. La gauche demande le départ du général. Le 25 Mai 1968, les accords de Grenelle accordent une augmentation du S.M.I.G., la réduction du temps de travail et la quatrième semaine de congés payés. Le 29 mai, de Gaulle décide de provoquer de nouvelles élections législatives qui envoient à l'assemblée un majorité écrasante pour de Gaulle. Pourtant son image est affectée, il démissionne en 1969.
2. Une succession difficile, 1969-2006 :
a) Affirmation du clivage gauche – droite (1969-1981) :
En 1969, l'élection de Georges Pompidou à la présidence de la République ne passionne pas les Français. Durant son cours mandat (1969-74), il favorise le développement de la politique européenne et propose de construire une « nouvelle société » capable de mieux partager les fruits de la croissance et de répondre au malaise exprimé en mai 68. Il crée notamment le S.M.I.C. (salaire minimum interprofessionnel de croissance).
En 1974, Georges Pompidou décède d'un cancer, alors que la France entre dans la crise économique.
C'est le centriste Valéry Giscard d'Estaing qui lui succède et entreprend un vaste programme de réformes pour moderniser le pays. L'avortement est légalisé, la majorité est abaissée à 18 ans, le collège unique est créé.
Cependant la crise limite le nombre et la portée des réformes. Il y a une forte augmentation des prix et le chômage passe de 450 000 en 1974 à 1 650 000 en 1981.
Durant cette période les partis de gauche se relèvent de leur échec de 1968. François Mitterrand, secrétaire général du Parti socialiste, le Parti communiste et le Mouvement des radicaux de gauche signent en 1972 un programme commun de gouvernement qui prévoit la nationalisation des grandes entreprises, le rétablissement du scrutin proportionnel et la réduction des pouvoirs du président de la République.
b) Un socialiste à l'Elysée, François Mitterrand, 1981-1995 :
Le 10 mai 1981, François Mitterrand devient le premier président socialiste de la Vème République.
L'alternance politique a pour ambition de « changer la vie ». Socialistes et communistes entame un vaste programme de réformes : nationalisations, politique de décentralisation, suppression de la peine de mort, création des radios privées, 5 ème semaine de congés payés, semaine de 39 heures, retraite à 60ans.
Mais cette politique volontariste se heurte aux difficultés économiques. Le déficit budgétaire et commercial fait chuter le franc qui est dévalué à trois reprises. Le gouvernement doit revenir à une politique de rigueur qui rend les socialistes impopulaires. Ils perdent les élections de 1986 alors que l'extrême droite devient une force politique dans l'opinion.
c) Cohabitation et alternances :
De 1986 à 1988, la droite retrouve la majorité à l'Assemblée et le Front National fait son entrée au parlement. Le chef de cette nouvelle majorité, Jacques Chirac, est nommé premier ministre par François Mitterrand. La France connaît alors une première cohabitation (président de la république et majorité parlementaire sont différents) marquée par la suppression de l'impôt sur les grandes fortunes, la privatisation de 65 entreprises nationalisées en 1981. La droite défait ce que la gauche avait réalisé mais se rend à son tour impopulaire.
En 1988, François Mitterrand est réélu président mais les socialistes n'ont qu'une majorité relative à l'Assemblée. Un gouvernement d'ouverture dirigé par Michel Rocard est mis en place avec la collaboration de certains centristes. Sa politique se veut sociale avec la création du Revenu Minimum d'Insertion (RMI), mais également européenne avec l'accélération de la construction européenne avec la mise en place d'un grand marché européen et de la monnaie unique, l'Euro.
La France participe avec les forces alliés à la guerre contre l'Irak en 1990 et 1991.
En 1993, la gauche perd à nouveau les élections. Il devient alors clair que chaque élection est marquée par un changement de majorité. Or, comme la durée des mandats des députés et du président ne sont pas les mêmes, la France semble condamnée à subir des cohabitations peu favorables à une gestion efficace du pays.
En 1995, Jacques Chirac est élu président de la République. Il dissout l'Assemblée en 1997 mais la gauche remporte les élections législatives. Pour éviter toute nouvelle cohabitation, en 2000, le mandat présidentiel est ramené à 5 ans.
Depuis 2002, La France ne connait plus la cohabitation. Le régime présidentiel voulu par de Gaulle pourrait fonctionner sans entrave pourtant des dérives se font jour dans le fonctionnement des institutions :
effacement excessif de l'Assemblée nationale qui n'a pratiquement pas d'initiative législative et fonctionne comme une simple chambre d'enregistrement des décisions du gouvernement;
le président dicte les grandes décisions au gouvernement mais n'en assume pas la responsabilité politique;
la valeur morale et les actions des hommes politiques ont souvent été pris en défaut sans que la constitution permette une mise en œuvre sereine de la justice.
...
Devant cet état de déliquescence de la fonction politique, un décalage s'est créé entre la société et les partis de gouvernement. Il pousse des hommes politiques à défendre l'idée d'une VI ème république.