Discipline : Histoire

Classe :

Cours :

Nbre de séances :

Thème : La Seconde Guerre Mondiale

Chapitre : I) Les grandes phases du conflit :

Objectifs : Voir fiche-objectif

Problématique : Quelles sont les grandes phases du conflit de 1939 à 1945 ?

Documents : 1) Film «Mussolini envahit l'Ethiopie», Universalis, 1' 10''; 2) Film «Les accords de Munich», Universalis, 1' 10''; 3) Carte de la bataille de France, p. 83; 4) Texte de Bobkowski, p. 83; 5) Cartes 1 et 2, les victoires de l'Axe, p. 80 et 81; Film «Stalingrad», Universalis, 1' 10'' ; 6) Texte sur Stalingrad, doc 3, p. 87;

Déroulement : 1) Diffusion du film « Mussolini envahit l'Ethiopie » : Que veut constituer Mussolini en envahissant l'Ethiopie ? [un empire => retrouver la grandeur romaine] Que désire Hitler à la même date? [rassembler les allemands dans un III ème reich]. Diffusion du film «Les accords de Munich » : Quelle est l'attitude de la France et de la GB ? [sauver la paix]

2) Ecriture du 1.

3) Présentation de la bataille de Pologne => en trois semaines Pologne est conquise et partagée avec URSS => supériorité tactique et matérielle allemande => Blitzkrieg. A l'Ouest => drôle de guerre.

Observation de la carte de la bataille de France, p. 83 : Où les français attendaient-ils l'offensive allemande? [Lorraine, Alsace sur ligne Maginot] Que font les Allemands? [attaque de diversion en Belgique et PB et coup de ciseaux de Sedan => problème tactique]. Lecture du texte de Bobkowski p. 83 : Nature et auteur du doc., Quelles raisons évoque l'auteur pour expliquer les défaites polonaises et françaises? Quels sentiments éprouve-t-il? [colère, amertume]

4) Ecriture du 2. a.

5) Observation des cartes sur les victoires de l'Axe, p. 80-81 : En Europe quels nouveaux pays entrent dans la guerre en 1941 ? [Yougoslavie, Grêce, URSS, EU] => Italie cherche à conquérir les pays des Balkans mais n'y parvient pas et reçoit appui allemand => Hitler engage une guerre d'extermination en Russie. Dans le Pacifique, quel pays se lance dans la conquête d'une zone d'influence ?

5) Ecriture de 2. b. et c.

6) Diffusion du film « Stalingrad » : Quelle forme de combats se déroule dans la bataille de Stalingrad ? [faire ressortir l'opposition avec El-Alamein (désert) et Midway (océan) que l'on situe sur les cartes => civils sont en première ligne] Pour Hitler que pouvait représenter la prise de cette ville ? [valeur symbolique + maitrise du pétrole caucasien] Lecture du journal d'un soldat allemand, p. 87 : Quels sentiments éprouve ce soldat ? [découragement, peur, révolte + faim]

7) Ecriture 3. a.

8) Présentation à partir des cartes p. 84 et 85 + photos de la bataille de Berlin de la fin de la guerre.

9) Ecriture de la fin du 3.

Trace écrite :

Problématique : Quelles sont les grandes phases du conflit de 1939 à 1945 ?

I) Les grandes phases du conflit :

1. Faillite du nouvel ordre mondial : les démocraties face au facisme

La Seconde Guerre mondiale est une conséquence de la guerre de 1914-1918, l'Allemagne humiliée par le traité de Versailles et l'Italie fasciste veulent devenir des puissances mondiales. Dans les années 1930, ces pays avaient remis en cause l’ordre mondial représenté par la Société des Nations, qui laissa le Japon annexer la Mandchourie (1931) et l’Italie envahir l’Éthiopie (1935).

Ce conflit est aussi un affrontement entre démocraties (les alliés) et régimes fascistes (l'Axe). En1938, les accords de Munich avaient autorisé l’Allemagne à démanteler la Tchécoslovaquie. Pourtant, après avoir conclu un pacte de non-agression avec Staline, Hitler en septembre 1939 envahit la Pologne qu’il se partage avec l’U.R.S.S. Le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à l’Allemagne.


2. Les succés de l'Axe (1939-1942) :

(Cartes 1 et 2, p. 80 et 81)

a. Le Blitzkrieg :

L’Allemagne attaque la France en mai 1940 avec la même tactique que contre la Pologne : les chars appuyés par l’aviation déferlent sur une armée française dont l’état-major applique les principes de la guerre de position de 1914-1918. Le 17 juin, le maréchal Pétain demande l’armistice. Mais, le 18 juin, le général de Gaulle lance depuis Londres un appel à poursuivre le combat.

En juillet 1940, Hitler lance son aviation contre la Grande-Bretagne. Mais grâce au radar et à la résistance héroïque des pilotes de chasse britanniques, la bataille d’Angleterre se solde par le premier échec militaire allemand.

En 1941 et 1942, la guerre s’étend à l'Afrique du Nord, la Yougoslavie et la Grêce.


b. L'opération Barbarossa

Le 22 juin 1941, la Wehrmacht pénètre en U.R.S.S., mettant fin à deux années d’accord entre Hitler et Staline (pacte germano-soviétique, 1939).

L’Armée rouge bat en retraite, mais, à la fin de 1941, l’hiver arrête la progression allemande devant Moscou.

Staline fait transférer les usines d’armement dans l’Oural et la population russe se regroupe derrière son chef pour la « Grande Guerre patriotique ».

c. La guerre dans le Pacifique :

Le 7 décembre 1941, les forces aéronavales japonaises détruisent par surprise une partie de la flotte américaine du Pacifique à Pearl Harbor, dans les îles Hawaii. Les États-Unis, qui fournissaient déjà des armes à la Grande-Bretagne, sont poussés au cœur du conflit. Mais ils ne peuvent empêcher le déferlement des Japonais qui occupent bientôt l’Indonésie, les Philippines et la Birmanie.


3. Victoire des Alliés 1943-1945

(cartes 1 et 2, p. 84 et 85)

a. Les premiers succés alliés :

Le 3 novembre 1942, les Allemands subissent leur première défaite terrestre face aux Britanniques à El-Alamein en Libye. Le 8 novembre, les Américains débarquent en Afrique du Nord. En mai 1943, ils atteignent Tunis, les forces de l’Axe sont chassées d’Afrique.

En Russie, de septembre 1942 à janvier 1943, la Wehrmacht perd 400 000 hommes lors de la bataille de Stalingrad. L’Armée rouge prend alors l'initiative de l’offensive.

Dans le Pacifique, les Japonais connaissent leur première défaite navale à Midway, en juin 1942. C’est le début de la lente reconquête du Pacifique par les Américains.


b. Offensive sur tous les fronts : la victoire des alliés :

En juillet 1943, pour soulager le front russe, les Anglo-Américains débarquent en Sicile. L’Italie capitule en septembre 1943 mais Hitler envoie aussitôt une armée pour bloquer l’avance des Alliés. Ceux-ci n’entrent dans Rome que le 4 juin 1944.

Le 6 juin 1944, le débarquement en Normandie est décisif. En août, les alliés atteignent Paris qui est libéré par les F.F.I. avec le soutien de la 2e D.B. du général Leclerc et d'une armée américaine.

Après l’échec d’une ultime contre-offensive dans les Ardennes en décembre 1944, l’Allemagne nazie est en pleine décomposition. Le pays est écrasé sous les bombardements et le régime nazi enrôle les hommes âgés et les adolescents qui défendent Berlin.

Hitler se suicide le 30 avril. Le 8 mai 1945, l’Allemagne capitule sans conditions.

c. L’écrasement du Japon

Malgré une résistance acharnée (kamikazes), les Japonais perdent de 1943 à 1945 la totalité de leur flotte et des territoires conquis depuis 1937.

Pour précipiter leur reddition, mais aussi pour impressionner l’U.R.S.S., les Américains décident en 1945 d’employer la bombe atomique. La première est lancée sur Hiroshima le 6 août, la deuxième sur Nagasaki trois jours plus tard. Le 15 août, l’empereur Hiro-Hito accepte de capituler sans conditions.



Discipline : Histoire

Classe :

Cours :

Nbre de séances :

Thème : La Seconde Guerre Mondiale

Chapitre : II) Les génocides commis pas les nazis

Objectifs : Voir fiche-objectif

Problématique : Comment les nazis ont réalisé l'extermination de millions d'êtres humains ?

Documents : 1) Carte des camps nazis; 2) Texte de M. Gray sur le ghetto de Varsovie, p. 92; 3) Circulaire rafle du Vel' d'Hiv'; 4) Film sur la découverte des camps nazis, Universalis; 5) Film sur le procés de Nuremberg, Universalis.

Déroulement : 1) Rappel de l'idéologie raciste des nazis et des mesures qui furent prises (lois de Nuremberg, exil forcé, ...) => la guerre fait tomber les dernières prescriptions morales => jusqu'en 1939 on compte en Allemagne 9000 assassinats => dès 1939, handicapés, homosexuels, opposants politiques, juifs, ....

2) Ecriture de la problématique et d'une introduction.

3) Lecture du texte de M. Gray sur le ghetto, p. 92 : A partir de la description comment peut-on définir le ghetto? Quelles conditions de vie ont les habitants du ghetto? Quelles en sont les conséquences? [le but est l'extermination des juifs => en plus des ghettos mise en place des Einsatzgruppen (unités mobiles d'extermination des juifs, tsiganes, communistes, ...) => Babi Yar, 1941, 33 000 morts

4) Ecriture du 1. jusqu'à morts.

5) Observation de la carte des camps : Où sont situés les ghettos ? [Pologne et Russie] pourquoi n'y en a-t-il pas en Allemagne? [quasiment plus de juifs] Quel type de camps y a-t-il en Allemagne ? Pourquoi les camps d'extermination sont-ils plus nombreux à l'est ? [présence massive des juifs => 3 M de juifs en Pologne en 1939, 50 000 en 1945 et relative discrétion]

6) Collage de la carte, on choisit un titre (les camps de la mort nazis) et écriture du 1 jusqu'à travail.

7) Lecture de la circulaire préparant la rafle du Vel' d'Hiv' : Nature, date et auteur du doc. [document administratif => circulaire] Quel est le sujet de cette circulaire? [arrestation des juifs étrangers] Qui ordonne et qui exécute ? Collage du document et écriture des informations retenues en réponse aux questions : Ce document est une circulaire du Directeur de la police municipale de Paris, Hennequin du 12 juillet 1942. Elle ordonne aux commissaires de police l'arrestation des juifs étrangers et leur enfermement au camp de Drancy pour les adultes sans enfants et au Vel' d'Hiv' pour les familles avec enfants. La mesure a été décidé par l'occupant allemand mais ce sont des policiers français qui l'exécute.

8) Ecriture de la fin du 1.

9) Diffusion du film « Découverte des camps de concentration » : Bilan humain et écriture du 2.

10) Diffusion du film « Le procés de Nuremberg » : Pourquoi pour la première fois y a-t-il jugement de vaincus? [ampleur des actes de barbarie => nécessité de trouver des responsables et de définir ce type de crime].

11) Ecriture du 3.


Trace écrite :

II) Les génocides commis pas les nazis

Problématique : Comment les nazis ont réalisé l'extermination de millions d'êtres humains ?

Exclusion, spoliation et émigration forcée constituent la politique des nazis à l’encontre des Juifs jusqu’à la guerre. En même temps que la guerre, débute l’extermination des malades mentaux, pour laquelle sont utilisées pour la première fois des chambres à gaz ; une entreprise qui, étendue aux vieillards, fait au moins 275 000 victimes dans la seule Allemagne.


1. La « solution finale de la question juive » :

La guerre permet aussi aux nazis d’adopter leur plan d’élimination des Juifs d’Europe. Dès l’occupation de la Pologne, les Juifs sont regroupés dans des ghettos. Lors de l’offensive à l’Est, des unités mobiles d'extermination, à l’arrière du front, exécutent de façon systématique les populations juives, les communistes, faisant plus d’un million de morts.

En janvier 1942 à Wannsee une réunion de hauts responsables nazis décide de l’élimination des Juifs d’Europe, par la déportation à l’Est, l'extermination par le travail, ou par gazage dès leur arrivée dans six camps spécialement équipés.

De 1942 à 1944, les Juifs sont raflés dans toute l’Europe par l’armée et la police allemandes, ou par la police des pays occupés ou amis. Envoyés par trains entiers dans les camps d’extermination, ils y sont tués dans les chambres à gaz et leurs corps brûlés dans des fours crématoires. Certains camps d'extermination, notamment Auschwitz, fournissent aussi, comme les camps de concentration, une main-d’œuvre d’esclaves aux entreprises industrielles allemandes : les conditions de vie y sont prévues pour épuiser et faire mourir par le travail.


En France, appliquant sa propre politique antisémite engagée dès 1940, le gouvernement de Vichy se fait l’auxiliaire des nazis dans la déportation des Juifs. Ainsi se déroule à Paris, les 16 et 17 juillet 1942, la rafle du Vél’ d’Hiv’. Près de 80 000 Juifs seront déportés de France. Moins de 2 500 reviendront des camps.

2. Le bilan humain :

Entre 5,5 et 6 millions de Juifs, soit les deux tiers des Juifs d'Europe, hommes, femmes et enfants, ont été massacrés par les nazis… Des 3,5 millions de Juifs polonais, il n’en reste plus que 50 000 à la fin de la guerre. Ce génocide est aussi désigné sous le terme d’Holocauste ou de Shoah, un mot qui signifie « catastrophe » en hébreu.

Les Tsiganes constituent la seconde communauté à avoir été victime d’une élimination systématique sur des bases raciales. Entre 250 000 et 500 000 Tsiganes, sur les 700 000 qui vivaient en Europe, ont été exterminés durant le conflit.


3. Les procès des criminels :

On estime à près de 12 millions le nombre de personnes assassinées dans les camps du IIIe Reich. Après la guerre les principaux criminels nazis ont dû répondre de leurs crimes devant la justice, en particulier lors du procès de Nuremberg, de novembre 1945 à octobre 1946, qui introduit, pour la première fois en droit pénal international, la notion de crime contre l’humanité.



Discipline : Histoire

Classe :

Cours :

Nbre de séances :

Thème : La Seconde Guerre Mondiale

Chapitre : III) Résistance et collaboration en France (1940-1944)

Objectifs : Voir fiche-objectif

Problématique : Dans la France occupée de 1940 à 1944, quelles formes prirent la résistance et la collaboration ?

Documents : 1) Carte de la France après l'armistice, p. 95; 2) Photographie, p. 91; 3) Vidéo, la défaite française de 1940; 4) Texte de l'allocution radiodiffusée de Pétain après Montoire; 5) Affiche de l'Appel du 18 juin; 6) Texte extrait de Résistance et Maquis Aigoual-Cévennes du commandant Rascalon, 1945; 7) Textes d'E. Sullerot, p. 100; 8) Vidéo, dernière lettre d'H. Fertet; 9) Biographie de Jean Moulin, p. 98.

Déroulement : 1) Observation de la carte de France après l'armistice, p. 95 : Quel sort subit le territoire ? [Annexé => Alsace-Lorraine / rattaché à la zone occupées en Belgique => Nord-Pas de Calais / occupée / libre => gouvernement croupion].

2) Ecriture du 1 jusqu'à dupes.

3) Observation de la photographie de la pendaison de partisans biélorusses, p. 91 : Quel est le motif de la pendaison de la jeune femme ? Que montre l'acte de cette femme ? [que des mouvements de résistance voient le jour en Europe occupée]

4) Ecriture de la fin du 1.

5) Projection de la vidéo sur la défaite française de 1940 : Quelles réactions les français ont-ils après la défaite ? [subir, appeler à la fin des combats, résister en continuant le combat en Angleterre] Pourquoi Raymond Drone répond-il à l'appel du général de Gaulle? [il a étudié en Allemagne et connait l'ordre nazi]

6) Ecriture du 2. jusqu'à Pétain.

7) Etude de l'allocution radiodiffusée de Pétain avec aide du tableau puis synthèse collective et écriture de la fin du 2.

8) Analyse de l'affiche de l'Appel du 18 juin : Nature, auteur, date, contexte, ... Dans le 1 er paragraphe quels griefs fait De Gaulle à Vichy ? [gvnt de rencontre => louche, voleur, assassin, mauvais coup; pas de sang froid et forfaiture => déshonneur] Pourquoi tout n'est pas perdu ? [guerre se joue à l'échelle mondiale, des ressources existent pour vaincre => empires] Dans la phrase, « Dans l'univers libre .... » a qui pense De Gaulle ? [USA???] Que demande l'appel ? [continuer le combat].

9) Ecriture du 3. jusqu'à national

10) Présentation de la situation après opération Barbarossa

11) Lecture et collage du texte du commandant Rascalon : Nature, auteur, date, contexte, ... Pourquoi des français doivent-ils aller travailler en Allemagne ? [w pour l'industrie de guerre allemande et relève => un ouvrier parti permet à un prisonnier de rentrer] Pourquoi le fait de ne pas partir en Allemagne peut-il être assimiler à un acte de résistance qui participe à la défaite des forces de l'Axe ? [ralentir l'effort de guerre de l'industrie allemande] Pourquoi le mot Maquis ?

12) Ecriture du 3. jusqu'à 43.

13) Lecture du texte d'E. Sullerot « Premier refus », p. 100 : Quel acte de résistance a réalisé cette collégienne ? Quelle a été la conséquence ?

14) Projection de la vidéo, lettre d'adieu de H. Fertet, lycéen de 16 ans : Pour quelles valeurs s'est-il battu?

15) Lecture de la biographie de Jean Moulin et écriture de la fin du 3.

Trace écrite :

III) Résistance et collaboration de 1939 à 1945


Problématique : Dans la France occupée de 1940 à 1944, quelles formes prirent la résistance et la collaboration ?


Les victoires de l’Allemagne et du Japon dans les premières années de la guerre ont entraîné l’invasion et l'occupation de nombreux pays.


1. Quelle attitude face à l’occupant ?

Les nazis pratiquèrent plusieurs sortes de contrôle des pays conquis ou menacés :

- l’annexion et de l’administration directe (Pologne, partie tchèque de la Tchécoslovaquie);

- l’alliance avec les Etats idéologiquement proches (Hongrie, Slovaquie, Roumanie, Croatie);

- le maintien de gouvernements formellement indépendants. Les indispensables politiques de collaboration à leur effort de guerre s’en trouvaient facilitées. Les gouvernements français et danois se prêtèrent à ce marché de dupes.


Dans ces pays des mouvements de résistance apparaissent. Ils sont souvent motivés par un réflexe patriotique ou des considérations plus politiques. Ces réseaux se sont renforcés en réaction à la politique d’oppression des puissances occupantes ou des gouvernements collaborationnistes, et aussi à la suite des défaites successives de l’Axe.


2. Vichy et la « Révolution nationale »

En France, la défaite de 1940 et l’exode qui s’est ensuivi ont causé un profond traumatisme dans la population. La République s’est effondrée et l’on a confié les pleins pouvoirs au vieux maréchal Philippe Pétain.

En octobre 1940, l’entrevue de Montoire entre Pétain et Hitler symbolise la politique de collaboration de l’Etat français (régime de Vichy) avec l’Allemagne nazie. La pénurie et les rationnements causés par cette politique qui met toute l’économie au service de l’occupant, ainsi que la mise en place de la « Révolution nationale » instaurant un régime autoritaire et réactionnaire vont peu à peu diviser les Français, au départ majoritairement unis dans le culte rendu au vieux maréchal.

La collaboration fut aussi militaire. En juillet 1941, des extrémistes (Marcel Déat, Jacques Doriot) fondent à Paris la Légion des volontaires français contre le bolchevisme pour combattre sur le front russe. La formation d’une brigade française de SS est autorisée par Vichy en juillet 1943. En janvier 1943 la création de la Milice, engagée dans la lutte contre la Résistance française au côté des nazis, symbolise la soumission complète du régime de Vichy aux nazis.


3. Les composantes de la Résistance française

Dès le 18 juin 1940, le général de Gaulle, exilé à Londres et encore peu connu, avait lancé un appel à poursuivre le combat. Certains l’ont rejoint en Grande-Bretagne puis en Afrique, d’autres organisent la résistance à l’occupant depuis le territoire national.

À partir de l’invasion de l’U.R.S.S. par les troupes allemandes, les communistes rejoignent massivement les rangs de la Résistance. À la fin de 1942, lorsque l’armée allemande pénètre en zone libre, certains partisans du régime de Vichy finissent par entrer également en résistance.

Nombreux aussi sont ceux qui rejoignent les rangs de la Résistance pour échapper au Service du travail obligatoire instauré en février 1943.

Afin d’unifier les divers mouvements de résistance, qui vont de la droite républicaine aux communistes, Jean Moulin, délégué du général de Gaulle, crée le Conseil national de la Résistance, en mai 1943.




«  Français !


J'ai rencontré jeudi dernier le Chancelier du Reich. Cette rencontre a suscité des espérances et provoqué des inquiétudes.[.]

C'est librement que je me suis rendu à l'invitation du Führer. Je n'ai subi, de sa part, aucun « diktat », aucune pression. J'en ai accepté le principe. Les modalités en seront discutées ultérieurement.


Celui qui a pris en main les destinées de la France a le devoir de créer l'atmosphère la plus favorable à la sauvegarde des intérêts du pays. C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française, une unité de dix siècles dans le cadre d'une activité consécutive du nouvel ordre européen que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration. Ainsi dans un avenir prochain, pourrait être allégé le poids de souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos prisonniers, atténué la charge des frais d'occupation. Ainsi pourrait être assouplie la ligne de démarcation et facilités l'administration et le ravitaillement du territoire.


Cette politique est la mienne. Les ministres ne sont responsables que devant moi. C'est moi seul que l'histoire jugera. Je vous ai tenu le langage du père ; je vous tiens aujourd'hui le langage du chef. Suivez moi. Gardez votre confiance dans la France éternelle. »


Allocution radiodiffusée du maréchal Pétain le 30 octobre 1940 après son entrevue avec Hitler à Montoire.


Nature du document


Auteur et date


Récepteur


Contexte


Evènement décrit


Que décide l'auteur? Citez la phrase qui nous le montre.


Pourquoi prend-il cette décision ? Qu'espère-t-il ?

-

-

-

-

-

-

-

-

Quelle phrase montre que l'auteur pense avoir sauvé le pays ?


Quelle phrase montre que cette décision est lourde de conséquence et que l'auteur semble en être conscient ?


Concrêtement quelles mesures peuvent être prises par l'Etat Français?



Résistance

Le commandant Rascalon, chef du Maquis du Gard, décrit en 1945 les actions du Maquis Aigoual-Cévennes.

« Et voici Janvier 1943. Grande émotion en France. On parle de relève, de spécialistes qu'il faut envoyer en Allemagne. Tous les français connaissent cette histoire ainsi que les mensonges de Vichy. Je n'insisterai pas sur ce triste sujet. C'est à nous de barrer la route à ces projets. Il nous faut agir, agir vite, empécher nos ouvriers de se laisser prendre au piège. Nous allons trouver tous les camarades que nous connaissons et désignés pour le départ; nous leur offrons de les cacher chez des amis à la campagne, MARCEAU, à lui seul, réussit à cacher plus de dix spécialistes que l'on allait bientôt appeler des « Réfractaires ».

C'est ensuite le tour des jeunes à passer par ce nouveau service boche si connu par les trois lettres S.T.O. 

Il est urgent de s'organiser. Je vois mes amis THOMAS, GUIGON, MARCEAU et HUGUET et leur explique mon intention de grouper ces « réfractaires », de créer ce que nous appellerons plus tard un Maquis.»


Extrait de Résistance et Maquis Aigoual-Cévennes, Ed. Du Bastion


Résistance

Le commandant Rascalon, chef du Maquis du Gard, décrit en 1945 les actions du Maquis Aigoual-Cévennes.

« Et voici Janvier 1943. Grande émotion en France. On parle de relève, de spécialistes qu'il faut envoyer en Allemagne. Tous les français connaissent cette histoire ainsi que les mensonges de Vichy. Je n'insisterai pas sur ce triste sujet. C'est à nous de barrer la route à ces projets. Il nous faut agir, agir vite, empécher nos ouvriers de se laisser prendre au piège. Nous allons trouver tous les camarades que nous connaissons et désignés pour le départ; nous leur offrons de les cacher chez des amis à la campagne, MARCEAU, à lui seul, réussit à cacher plus de dix spécialistes que l'on allait bientôt appeler des « Réfractaires ».

C'est ensuite le tour des jeunes à passer par ce nouveau service boche si connu par les trois lettres S.T.O. 

Il est urgent de s'organiser. Je vois mes amis THOMAS, GUIGON, MARCEAU et HUGUET et leur explique mon intention de grouper ces « réfractaires », de créer ce que nous appellerons plus tard un Maquis.»


Extrait de Résistance et Maquis Aigoual-Cévennes, Ed. Du Bastion



Résistance

Le commandant Rascalon, chef du Maquis du Gard, décrit en 1945 les actions du Maquis Aigoual-Cévennes.

« Et voici Janvier 1943. Grande émotion en France. On parle de relève, de spécialistes qu'il faut envoyer en Allemagne. Tous les français connaissent cette histoire ainsi que les mensonges de Vichy. Je n'insisterai pas sur ce triste sujet. C'est à nous de barrer la route à ces projets. Il nous faut agir, agir vite, empécher nos ouvriers de se laisser prendre au piège. Nous allons trouver tous les camarades que nous connaissons et désignés pour le départ; nous leur offrons de les cacher chez des amis à la campagne, MARCEAU, à lui seul, réussit à cacher plus de dix spécialistes que l'on allait bientôt appeler des « Réfractaires ».

C'est ensuite le tour des jeunes à passer par ce nouveau service boche si connu par les trois lettres S.T.O. 

Il est urgent de s'organiser. Je vois mes amis THOMAS, GUIGON, MARCEAU et HUGUET et leur explique mon intention de grouper ces « réfractaires », de créer ce que nous appellerons plus tard un Maquis.»


Extrait de Résistance et Maquis Aigoual-Cévennes, Ed. Du Bastion