Discipline : Géographie

Classe :

Thème : Dynamiques urbaines et environnement urbain

Chapitre : I) De la ville à l'urbain :

Objectifs : 1) Utiliser des outils de recherche pour définir une notion. 2) Exploiter des données statistiques pour réaliser une carte.

Problématique : Peut-on définir un environnement urbain ?

Documents : 1) Tableau des données de l'évolution de la population mondiale depuis l'an 1; 2) Diagramme en colonne; 3) Planisphère de la répartition de la population mondiale; 4) Carte des volcans en Indonésie; 5) Planisphère des dépots de lœss;

Déroulement : 1) Ecriture du thème : Dynamiques urbaines et environnement urbain et de la problématique générale : Pourquoi et comment la Terre s'urbanise-t-elle ?

2) Fiche de travail à la maison : A partir d'un dictionnaire des synonymes rechercher ville et ses synonymes : agglomération, bourg, capitale, centre, cité, commune, localité, municipalité, métropole, village. [constater qu'urbain ne figure pas dans la liste]

3) Rechercher l'étymologie de ville, bourg, capitale, cité, métropole :

ville : du lat. villa, maison de campagne, qui est le diminutif de vicus, village. Beaucoup de maisons de campagne latines étant devenues l'origine de villages, de bourgs, de cités, villa a dans le français pris le sens de ville.

Capitale : Provenç. captal, capdal, capital, cheptel ; de capitalis, de caput, tête, principal. Capitale, le capital, a donné cheptel; capital a été refait, dès le XIIe siècle, sur capitalis.

Bourg : Esp. burgo ; ital. borgo ; du latin burgus, reçu dans la langue latine dès le IVe siècle, et qui se rattache à l'ancien haut-allemand burg, goth. baurgs, lieu fortifié. Comparez en grec, une tour.

Cité : Catal. ciutat ; espagn. ciudad ; portug. cidade ; ital. città ; du latin civitatem, cité. Est lié à cívitas et ciutat cité qui désigne le régime.

Métropôle : Termes grecs, l'un est dérivé du mot signifiant mère, et l'autre se traduit par ville.

4) Ecriture du I) et de la problématique : Synthèse des échanges : 1. La ville une réalité matérielle, sociale et juridique. Ecriture jusqu'à délimiter la ville.

5) Au tableau une série de questions en colonnes : on note les éléments et on ébauche une définition de la ville, selon l’image que l’on en a.

  • Habitez-vous dans une ville ? Si ce n’est pas le cas, une ville est-elle proche de chez vous ? Quel est son nom ? Quelle est sa population ? [Le Vigan : 4536; Ganges : 3503; St hippo : 3399; Montpellier : 225500]

  • Pour quel motif êtes-vous allé en ville la dernière fois ?

  • Enumérez cinq choses que vous associez à la ville, des choses que l’on ne trouve pas ailleurs.

  • Enumérez cinq choses que l'on ne trouve pas en ville.

6) Synthèse et écriture de la fin du I)

7) A partir des remarques suscitées par les questions on dégage des critères quantifiables ou qualifiables pour définir la ville : nombre d'habitants, activités, paysage construit par l'homme mais on montre les limites de ces critères :

Nombre : photos et cartes Le Vigan, Montpellier => limites villes floues communes rurales périurbaines sont intégrées à des agglomérations urbaines

Activités : interroger les élèves « ruraux » sur professions des parents => les ruraux ne sont pas forcément des paysans, télétravail, tourisme, ...

Paysage : construit par l'homme mais des villes s'étendent dans la campagne => mitage, périurbanisation montrer les photos de Grabels, début XXè et XXIé.

8) On compare la façon de vivre des élèves urbains/ruraux => convergences malgré des limites d'équipement et de services => la limite urbain-rural s'estompe => Hidetoshi Kato, village planétaire, ...

9) Synthèse collective et rédaction du 2.

Trace écrite : Dynamiques urbaines et environnement urbain

I) De la ville à l'urbain :

Peut-on définir un environnement urbain ?

1. La ville une réalité matérielle, sociale et politique :

Dans ses différentes dénominations, la ville évoque d'abord une réalité matérielle. La villa antique, domaine agricole (maison + bâtiments d'exploitation) a été un centre de fixation d'un habitat qui s'est multiplié jusqu'à former un assemblage d'immeubles séparés par des rues. Dans ce sens, la ville est une accumulation d'hommes et a comme corollaire la multiplication du bâti (maisons, places, fontaines, ...). Le terme bourg complète cette première définition en précisant qu'un aménagement défensif, une tour, des remparts, peut compléter et délimiter la ville.

La limitation de la ville introduit une différenciation sociale. La ville se distingue de la campagne, l'urbain du rural. Le citadin est celui qui vit en ville d'une activité non agricole : artisanat, commerce, activité de service (administration, justice, ...) ou rente agraire. On trouve donc en ville les lieux du commerce comme le marché, les boutiques, les entrepôts, les ports, ... mais également ceux du pouvoir civil et religieux. Marseille est né autour d'un port, Bruges à l'abri d'un château, Paris sur l'île de la cité, site défensif et lieu de franchissement de la Seine. La ville est donc un carrefour, lieu de fixation des populations mais aussi lieu de circulation des hommes.

La séparation d'avec le rural, domaine de la nature, fait de la ville le lieu de la civilisation. La ville devient cité, ses habitants ont conscience d'appartenir à une collectivité. Appartenance faite de droits et de devoirs qui sont à la base de la notion de citoyenneté. Au Moyen-Age, le mouvement communal aboutit à la création d'institutions communales (conseil communal, consulat, ...), le beffroi et l'hotel de ville symbolisent alors le pouvoir et la liberté des villes. Un proverbe allemand du XVe siècle affirme que “l’air de la ville rend libre”, elle attire les paysans hors du cadre seigneurial.

La ville est donc le lieu de l'activité économique, le centre de la puissance publique et de l'activité intellectuelle.



2. Définir la ville au XXI ème siècle :

Le nombre d'habitants est un élément de définition de la ville. En France, le seuil est de 2 000 habitants agglomérés, en Espagne de 10 000, au Danemark de 250, aux États-Unis de 2 500, en Islande de 300, au Canada de 1 000, au Japon de 30 000 à 50 000... Les Nations unies se réfèrent quant à elles au seuil de 20 000 habitants. En Egypte, c'est la présence d'un commissariat de police qui distingue la ville du village.

L'évolution des formes urbaines nuance la valeur de ce critère. De nombreux villages proches d'un pôle urbain sont recensés comme des zones urbaines alors qu'ils ont moins de 2000 ha. Avèze avec 1030 hab. est classé en zone urbaine car rattaché au Vigan qui a 4500 hab., Le Vigan est une agglomération multicommunale.

Le niveau d'activité est un critère plus pertinent. Le nombre d'actifs, la qualité et la diversité des activités distingue la ville comme centre de relation et de décision. C'est cette activité qui génère le paysage urbain qui a comme caractère premier d'être une création humaine (immeubles, places, voies de communication et même les espaces verts).

On doit toutefois constater qu'il n'y a plus d'activité strictement urbaine. La révolution des transports (auto, train, avion), les nouvelles technologies et l'évolution des modes de vie font que l'on peut vivre de la même façon à la ville et à la campagne. Hidetoshi Kato estimait en 1987 que le terme d'urbanisation devait être abandonné lorsque l'on dispose des mêmes biens et services dans les campagnes et les villes. En 1971, Marshall Mac Luhan utilisa l'expression village planétaire (global village) pour exprimer le raccourcissement des distances, l'interconnexion et l'accessibilité des espaces mondiaux. Les valeurs du rural (connaissance et proximité avec les voisins) se retrouveraient dans l'urbain.

Mais souvent, ce sont des valeurs négatives qui sont associées à l'urbain et contribuent à le définir : entassement, manque d'espace, pollutions, vitesse, stress, insécurité, ...



Discipline : Géographie

Classe :

Thème : Dynamiques urbaines et environnement urbain

Chapitre : Etude de cas : Le Caire, une mégapôle du Sud

Objectifs : 1) comprendre la notion de mégapôle; 2) connaître les raisons, les étapes et les formes de la croissance urbaine ; 3) faire la synthèse des informations d'un ensemble documentaire;

Problématique : Quelles formes prend l'urbanisation au Caire ? En quoi la croissance urbaine de cette ville est-elle exemplaire de la situation des villes des pays en développement ?

Documents : a) Ensemble documentaire du livre (Magnard), p. 162 à 167; b) photographies du Caire;

Déroulement : 1) Projection d'une image satellite de l'Egypte (delta du Nil) : on distingue les zones urbaines en gris et on souligne l'importance de la zone urbaine du Caire (14 M d'habitants en 2006).



2) Projection d'une image mixte photo+carte qu'est-ce qui fait l'importance du site du Caire dans l'espace égyptien => carrefour, verrou => situation idéale pour le commerce (N, S et Est); site stratégique qui contrôle la vallée du Nil => Le Caire était à sa fondation un camp militaire = Al'qahira (la victorieuse).



3) Présentation du travail individuel à réaliser. Chaque élève dispose d'un tableau et de l'ensemble documentaire (p. 162 à 167). Il faut extraire des différents documents les informations qui permettront de compléter les trois colonnes du tableau :

  • Raisons et traces de l'attraction urbaine

  • Les formes de l'extension urbaine

  • Conséquences environnementales et sociales de la croissance urbaine

Un point noir indique quelles cases du tableau peuvent être complétée avec les divers documents.



4) Elaboration d'un schéma heuristique sur l'urbanisation du Caire :

  • Travail à la maison ou au CDI : à partir des données recueillies dans le tableau on demande aux élèves (groupes de deux ou trois) de réfléchir à un modèle représentant l'évolution urbaine du Caire. Le schéma devra faire apparaître les différents types d'espaces urbains, les dynamiques et leurs effets, les grands problèmes de la cité.

  • Présentation des différents schémas qui sont soumis à une critique. On relève les éléments positifs qui favorisent la lisibilité et amènent du sens.

  • Réalisation d'un schéma commun ou bien présentation d'un schéma produit par l'enseignant.



5) Synthèse : les trois parties du tableau forment le plan d'une réponse argumentée que devront faire les élèves à la maison (notée sur 10). Voir à la fin du document une proposition de plan développé.



6) A partir du DVD « Métropôles en mutation » on fait une comparaison de la situation du Caire et de Delhi. On relève les principaux caractères des mégapôles du Sud : forte extension urbaine, différenciation des espaces, existence de zones d'habitat précaire, non maîtrise des sous-produits de la vie urbaine (déchets, eaux usées, trafic routier, ...)


Discipline : Géographie

Classe :

Thème : Dynamiques urbaines et environnement urbain

Chapitre : II) L'urbanisation : un mouvement puissant et planétaire :

Objectifs : 1) Réaliser une carte; 2) Faire une synthèse d'information; 3) Savoir comment évolue la démographie mondiale;

Problématique : L'expression « explosion urbaine » est-elle correcte pour décrire le développement des villes dans le monde ?

Documents : 1) Indicateurs des populations urbaines et rurales entre 1950 et 2000 par zones géographiques; 2) Planisphère vierge (3); 3) Tableaux de la population des 20 + grandes villes, p. 190; 4) Urbanisation du Monde entre 1950 et 2005;

Déroulement : 1) Travail en classe : à partir des indicateurs des populations urbaines de 1950 à 2000, les élèves complètent un tableau des taux d'urbanisation des zones géographiques mondiales en 1950, 1975 et 2000. [Pop. Urb1950/(Pop. Tot/100)=% d'urbanisation]

2) Quelles sont les trois zones les plus urbanisées en 1950 (Am_Nord, Océanie, Europe), 1975 (Am_Nord, Océanie, Europe) et 2000 (Am_Nord, Am_Sud, Océanie) ?

Quelles sont les trois zones les moins urbanisées en 1950 (Afrique, Asie, Am_Sud), 1975 (Afrique, Asie, Am_Sud) et 2000 (Afrique, Asie, Europe) ?

3) Ecriture du 1.

4) Elèves ont trois cartes vierges. Ils représentent le taux d'urbanisation 1950, 1975 et 2000, en quatre zones, blanc = - 25 %, jaune = 25 à 50, rouge = 50 à 75 et bleu clair = + de 75 %. Que montrent la comparaison des trois cartes ? [le monde s'urbanise mais les pays développés sont les plus urbanisés]. Ecriture du 2. jusqu'à urbanisés.

5) En 1950, on ne compte qu'une seule ville de plus de 10 M d'habitants, laquelle ? [New York]. Les élèves représentent la ville d'un point bleu sur la carte de 1950. A l'aide des tableaux des villes, p. 190, ils doivent représenter les vingts plus grandes villes en 1975 et 2004. Les villes des pays développés (Nord) en bleu, celle des pays en développement (Sud) en rouge.

6) Que constate-t-on ? [1950 : 1 seule ville PD, 1975 : 10 villes PD et 10 PED, 2004 : 5 villes PD et 15 PED => la croissance urbaine est plus forte dans les PED] . Reprendre le tableau des données et calculer le taux de variation de la population urbaine dans les PD et PED entre 1950 et 2000 [Calcul d'un taux de variation = [(Pop. 2000 – Pop. 1950) / Pop. 1950] x 100 ] Que peut-on dire ? [La croissance urbaine des pays industrialisés est faible (Am_Nord + 120%, Océanie + 187 %, Europe +86 %) mais elle est très forte pour les PED (Am_latine +458 %, Asie + 463 % et Afrique +821 %)]. Ecriture fin du 2.

7) Les élèves disposent d'un tableau sur l'urbanisation du monde entre 1950 et 2005, ils doivent calculer le taux de variation de différents critères.

Que montre le tableau ? [forte croissance de la pop. mondiale depuis 2005; très forte croissance de la pop. urbaine; mais explosion de la pop. des très grandes villes et de leur nombre; l'exemple du Mexique confirme ceci, sa pop. a bcp augmenté +275% mais explosion de Mexico +873%] Données qui illustrent le phénomène de métropolisation.

8) Ecriture du 3. jusqu'à aire d'influence.

9) DVD « Métropoles en mutation » : on visionne Londres exemple de métropole internationale et on complète la trace écrite; on fait de même pour Houston, métropole nationale et Ghuanzou, métropole régionale.

10) PAO : photos satellites et cartes des trois mégalopoles, rappel de la différence entre mégalopole et mégapole et écriture de la fin du 3.

11) Synthèse du II) et écriture de la conclusion du chapitre.

Trace écrite : II) L'urbanisation : un mouvement puissant et planétaire :

L'expression « explosion urbaine » est-elle correcte pour décrire le développement des villes dans le monde ?

1. La ville gagne le monde :

En 1800, sur presque 1 Md d'humains, environ 90 M vivaient en ville. Le taux d'urbanisation était alors de 9 %. En 1950, ce taux était de 29,8 % (751 M d'urbains) et en 2006 avec 3, 15 Mds d'urbains la barre des 50 % est presque atteinte. Chaque année, 62 M de personnes quittent la campagne pour s'installer en ville.

2. Un monde inégalement urbanisé :

Mais ce taux d'urbanisation mondial recouvre d'importants contrastes (voir carte 1). En 2000, les zones les plus urbanisées de la planète sont l'Amérique, l'Océanie et l'Europe (voir tableau). Cette situation est essentiellement liée à leur histoire démographique et industrielle. Au XIX ème siècle, les continents neufs (Amérique et Océanie) ont été peuplés par les océans. Ce sont donc les villes portuaires qui ont d'abord reçu les flux migratoires. New York a longtemps été la ville la plus peuplée du continent américain. A la même époque, la révolution industrielle est un autre facteur d'urbanisation. Elle provoque aux Etats-Unis et en Europe, la naissance de vastes villes où se mèlent bâtiments industriels et zones d'habitation comme dans les pays miniers. L'Angleterre compte 58 % d'urbains dès 1851. En France s'est en 1936 que le nombre d'urbains dépasse celui des ruraux.

Pendant longtemps, le niveau de développement a été un gage de croissance urbaine. Les pays développés ont été et restent les plus urbanisés.

Pourtant, depuis 1950 la croissance urbaine est beaucoup plus forte au Sud dans les pays en développement qu'au Nord dans les pays riches. En 1975, sur les villes du monde de plus de 10 M d'habitants, 10 étaient situées au Sud et 10 au Nord (voir cartes). En 2004, la répartition donne 15 villes au Sud et 5 au Nord.

Les taux d'urbanisation ont explosé dans les pays en développement. Entre 1950 et 2000, l'Afrique a vu le nombre de ses urbains croitre de + 821 % et l'Amérique latine de + 458 % (voir tableau). L'Europe se limite à une croissance de + 86 %.

En 1950, 53,9 % des urbains vivaient dans les pays développés; en 2000, 72 % des urbains vivent dans les pays en développement. Les évolutions démographiques actuelles (voir leçon sur la population) vont encore accentuer cette réalité. Au Sud, forte natalité et exode rural alimentent la croissance urbaine. Au Nord, l'évolution des modes de vie et des techniques favorise la périurbanisation et le retour à la vie rurale.

Toutefois si à l'échelle mondiale, les pays en développement abritent aujourd'hui la majorité des urbains, plus de 2 Mds . L'importance de leur population, plus de 5 Mds, fait que la part des ruraux y reste très forte (2/3 de la population est rurale).

3. Vers la métropolisation du monde :

La métropolisation est une forme d'organisation des territoires qui se caractérise surtout par la concentration des personnes et des activités dans les grandes villes. Les "métropoles" concentrent les activités de commandement (économique, politique, culturel...) et les fonctions tertiaires supérieures.

Pour cette raison elles sont fortement attractives pour les populations. Depuis 1950, alors que la population urbaine mondiale a progressé de +319%, la population des très grandes villes (+ de 2 M d'habitants) a, elle, explosé avec une croissance de + 627 % . La croissance des métropoles est donc plus rapide que celle des autres villes. Mais toutes les très grandes villes ne sont pas forcément des métropoles. Dans le réseau des très grandes villes, on classe les métropoles en fonction de leur aire d'influence.

Les métropoles internationales, New York, Londres, Paris, Tokyo, ... influencent d'une façon ou d'une autre la vie du monde entier. New York abrite le siège de l'ONU, Londres est une grande place financière, ...

Les métropoles nationales, Milan, Alger, Houston, ... ont une influence qui s'exerce surtout à l'intérieur de leurs frontières. Milan est la capitale économique de l'Italie, les décisions qui y sont prises influencent la vie de nombreux italiens.

Les métropoles régionales, Naples, Guanzhou (Canton), Marseille, ... maitrisent un espace régional en offrant des services rares dans certains domaines, université, hôpitaux, administration, aéroports, ...

Trois grands ensembles métropolitains forment des mégalopoles (chapelet de métropoles) qui dominent le monde. La Mégalopolis américaine, 40 M d'hab. de Boston à Washington (800 km); la Mégalopole européenne de Londres à l'Italie du Nord par l'axe rhénan compte 70 M d'hab.; le Tokaïdo, ruban urbain continu de Tokyo à Nagasaki (1200 km) avec ses 100 M de Japonais.

Les très grandes villes isolées et de plus de 8 M d'hab. sont qualifées de mégapoles, on trouve dans cette catégorie de villes, Los Angeles, Mexico, Le Caire ou Lagos. Une idée de gigantisme est liée à ce terme.

Ccl : Depuis 1950, le monde a donc subi un double phénomène d'urbanisation (les villes grandissent et sont plus nombreuses) et de métropolisation (les très grandes villes sont les plus attractives et tendent à concentrer les hommes et les activités). L'image d'une explosion rend bien cette évolution qui se lit aussi dans les formes nouvelles de la ville.


Discipline : Géographie

Classe :

Thème : Dynamiques urbaines et environnement urbain

Chapitre : III) Entre étalement et restructuration : des espaces urbains en mutation :

Objectifs : 1) Comprendre quelles dynamiques font évoluer les espaces urbains;

Problématique : Quelles transformations les espaces urbains connaissent-ils ?

Documents : a) PAO : Dynamiques urbaines;

Déroulement :

1) Ecriture du III) et introduction du chapitre et écriture du 1.

2) PAO : dynamiques urbaines : Le centre, ses fonctions et ses évolutions, vues 2 à 7 jusqu'au CBD. Les vues comportent la trace écrite que doivent noter les élèves. On présente les vues et l'on prend des notes en même temps.

3) Vue 8 et 9 : coût des loyers à Paris pour un bureau et un appartement. En quoi la différence des prix influence-t-elle le devenir des centres ? Réponse à la question et description de l'évolution parisienne depuis 1962.

4) Vue 10 : - Mise en perspective de la situation de la rue de la République => Marseille, + vieille ville de France, a connu sa période la plus dynamique à l époque de l'empire colonial français. Depuis les années 60, elle a traversé une crise grave. Les politiques de relance de l'activité ont surtout profité à sa périphérie (aéroport de Marignane, nucléaire à Cadarache, complexe industrialo portuaire de Fos/mer, ...). Le port de la Joliette et ses entrepôts ont été délaissés, les quartiers centraux se sont dégradés, voire taudifiés.

- Lecture par un élève du texte projeté. : Quels sont les objectifs de la rénovation de la rue de la République ? [la rendre accessible (tram), revitaliser le commerce, réhabiliter les immeubles] Quelles conséquences va avoir cette rénovation ? [changer la population, les plus pauvres ne peuvent payer les loyers demandés]

- Reprise collective : Opération Euroméditerranée dépasse le cadre de la rue de la République, elle vise à réhabiliter le centre ville pour changer l'image de Marseille qui est une métropole méditerranéenne et cherche à devenir une métropole européenne (elle est à 3 h de Paris par le TGV) et à attirer les sièges sociaux de banques, assurance, société de commerce, ....

5) Vue 11 : Friche de la Belle de Mai => même logique que la Rue de la République mais avec une image culturelle. Pôle médias, patrimoine, spectacles + habitations => contribue au changement d'image car usine devient lieu de culture => image populaire de Marseille perçue négativement pourtant c'est aussi l'âme de Marseille d'où pragmatisme par exemple le vieux quartier du Panier qui devait être détruit est rénové => Enjeu majeur : changer d'image sans artificialiser, perdre ce qui fait l'âme de Marseille.

6) Vue 12 : dans PED, centre est surdensifié abrite des habitats précaires (médinas, slums)

7) Ecriture du 2. : vue 13 : étalement de Lille en auréoles urbaines. Rappeler l'exemple de Montpellier => ville centre, Moyen-âge au XVIII-XIX è, ville du XIXè, ville de la première moitié du XXè, ville de la seconde moitié du XXè. Conséquences => Trace écrite sur la vue.

8) Vue 14 à 17 : la périurbanisation et les nouvelles formes urbaines.

9) Fin du 2. : causes et effets de l'étalement, fin du 2. dictée.

10) Interrogation collective et élaboration d'une synthèse : Quelles sont les conséquences de l'urbanisation ? [1) développement de la pollution atmosphérique (ozone), des sols et de l'eau; multiplication des nuisances (bruit, perte de temps dans les embouteillages, ...); problèmes de gestion des déchets. 2) accroissement de la vulnérabilité par une exposition plus grande aux risques naturels (séismes, inondations, ...) et la multiplication des risques technologiques (usine de Seveso, 1976, Bhopal, 1984, AZF Toulouse 2001). 3) certaines opérations d'aménagement sont sources de risques comme la construction de lotissements dans des zones inondables, l'imperméabilisation de grandes surfaces (parkings, routes, ...) augmente les inondations, les bidonvilles sont bâtis dans des zones sensibles comme les lits des cours d'eau et pentes déboisées soumis à des risques permanents de glissement de terrains comme les favelas de Rio de Janeiro]. Réponse des villes => cas du SCOT de Montpellier à la maison avec mise au point collective.

Trace écrite : III) Dynamiques urbaines et environnement urbain

La ville, à l'image des êtres vivants, nait, grandit et parfois meurt. Son existence répond à des besoins précis qui déterminent les formes du bâti, son extension ou son renouvellement. L'urbanisation actuelle a complexifié la structure des villes dans son extension spatiale comme dans ses paysages.

1. Des centres en mutation :

La ville a un centre. C'est la partie la plus ancienne et la plus dense où le bâti est continu. Il abrite le patrimoine historique et culturel de la cité (monuments, musées, ...) et les institutions des pouvoirs politiques comme la mairie, l'hôtel de région ou les ministères et les parlements dans les capitales. Il concentre la majorité des emplois urbains du secteur des services et dirige la vie économique de la ville. Le quartier des affaires (banques, assurances, commerces, biens culturels, ...) marque l'architecture urbaine par ses immeubles très élevés (tours, gratte-ciel). Ce quartier des affaires ou CBD (Center Business District) devient un marqueur planétaire de l'espace urbain, surtout dans les très grandes villes mondiales.

Le centre est un enjeu majeur du développement urbain. Dans les pays industrialisés, une concurrence féroce oppose les bureaux et commerces au logement dans l'utilisation de l'espace. La fonction résidentielle du centre tend à reculer car la hausse du coût des loyers force les populations à s'installer dans la périphérie de la ville.

Entre 1962 et 1999, l'aire urbaine parisienne est passée de 8,6 M à 11,2 M d'habitants soit une croissance de + 30 %. Dans le même temps, la ville centre, Paris intra-muros, passait de 2,8 M à 2,1 M soit une baisse de – 25 %.

Dans les années 1970-1990, la désindustrialisation des centres a généré l'apparition de nombreuses friches industrielles et la taudification de certains quartiers. Des opérations de rénovation et de réhabilitation ont depuis transformé les centres-villes. Bureaux et résidents réoccupent les vieux quartiers délaissés mais le prix des loyers grimpe et seules des populations aisées réoccupent ses quartiers.

Les centres-villes des pays en développement (PED) sont encore densément peuplés mais avec une fragmentation de l'espace. A coté des CBD et de zones résidentielles luxueuses on trouve des vieux quartiers transformés en taudis (médinas des villes arabes ou slums de Calcutta).



2. Vers la périphérie : étalement et nouveaux paysages urbains :

L'extension spatiale des villes est le fait majeur des dernières décennies. Elles se sont entourées de plusieurs auréoles urbanisées débordant toujours plus loin en dehors de la ville. Cette exurbanisation, transfère les hommes et les activités vers la périphérie et donne lieu à des formes nouvelles de bâti urbain.

Les grands ensembles, les lotissements pavillonnaires, les villes nouvelles et des infrastructures (voies de communication, gare, aéroports, zones commerciales, hôpitaux, ...) bouleversent les paysages urbains et modifient durablement les équilibres économiques et écologiques.

Cette croissance a dépassé l'échelle de la ville. Jusque dans les années 1970, on évoquait la banlieue, c'est à dire les communes les plus proches de la ville dans un rayon de 5 à 10 ou 15 km du centre géométrique. Aujourd'hui, le terme périurbanisation dépasse ce cadre, il désigne tous les processus d'avancée de la ville sur ses franges avec une interpénétration de la ville et de la campagne. La métropole lilloise couvre une région urbaine d'un rayon de plus de 60 km. Elle domine les espaces situés à environ une heure autour d'elle.

En France, en 1975, l'espace urbanisé couvrait 75 000 km2; en 1999, plus de 100 000 km2. La superficie de Sao Paulo est passé de 150 km2 en 1930 à plus de 800 km2 aujourd'hui.

Dans les PD, le processus de périurbanisation est dû à la recherche de meilleures conditions de vie et d'un coût du logement moindre. Dans les PED, il est le signe de l'attraction des villes sur les campagnes.

Les dynamiques urbaines actuelles sont consommatirces d'espace et engendrent des flux de circulation importants entre le centre et les périphéries, sources d'encombrements et de pollution.



3. Pour un aménagement équilibré et durable de la ville :

Elaboration de la synthèse collective sur les conséquences de l'urbanisation

Etude du SCOT de Montpellier.


Documents

Raisons et marques de l'attraction urbaine forte

Les formes de l'extension urbaine

Conséquences environnementales et sociales de la croissance urbaine

La cité des morts (VP)

Cité des toits (VP)

Graphique p. 163









Croquis, Le Caire p. 162

Texte, L. Vignal, p. 163

Photo, p. 167











Images Satellite p. 163

Croquis, p. 166




Photo, p. 164

Graphiques en secteurs

p. 165



Texte, JF Troin, p. 164

Carte, p. 165





Texte, L. Vignal, p. 165

Carte Egyptair, p. 164





Photo, p. 166

Texte groupe Axor, p. 166





Texte, JF Troin, p. 167







Doc. 1 :

SELECTED INDICATORS FOR THE URBAN AND RURAL POPULATION BY MAJOR AREA, 1950-2000 United Nations Population Division World Urbanization Prospects: The 2001 Revision

Major area

Population size (millions)

1950

1975

2000

Total population




Northern America

172

243

314

Latin America and the Caribbean

167

322

519

Oceania

13

21

31

Europe

548

676

727

Asia

1399

2397

3672

Africa

221

406

794


Urban population




Northern America

110

180

243

Latin America and the Caribbean

70

198

391

Oceania

8

15

23

Europe

287

455

535

Asia

244

592

1376

Africa

32

102

295


Rural population




Northern America

62

64

71

Latin America and the Caribbean

97

124

127

Oceania

5

6

8

Europe

261

221

193

Asia

1155

1805

2297

Africa

188

304

498



Indicateurs urbains 1950-2000

Zones géographiques

Taux d'urbanisation (en %)

1950

1975

2000

Amérique du Nord




Amérique latine et Caraïbes




Océanie




Europe




Asie




Afrique




Monde






Doc. 2 : Urbanisation du Monde entre 1950 et 2005. [Une très grande ville a plus de 2 millions d'habitants]



1950

2005

Croissance en %

Population mondiale (en millions)

2500

6500


Population urbaine (en millions)

751

3150


Nombre de très grandes villes

35

200

----------------------

Pop. des très grandes villes (en millions)

148

1076


Pop. du Mexique (en millions)

28,5

107


Pop. de Mexico (en millions)

1,9

18,5


Calcul d'un taux de variation = [(Pop. 2005 – Pop. 1950) / Pop. 1950] x 100





Indicateurs urabains 1950-2000 Taux d'urbanisation (en %)

Zones géographiques

1950

1975

2000

Amérique du Nord

63,9

73,8

84,5

Amérique latine et Caraïbes

41,9

61,4

75,4

Océanie

61,6

72,2

74,2

Europe

52,4

67,3

73,4

Asie

17,4

24,7

37,5

Afrique

14,7

25,2

37,2

Monde

29,8

37,4

47,2






Proposition de plan développé :


Le Caire, une mégapole du Sud


Introduction : montrer l'intérêt du sujet, définir ses termes et poser une problématique.


I) Raisons et marques de l'attraction urbaine forte :


Les marques :


Les raisons :


II) Les formes de l'extension urbaine :


L'habitat contribue à l'extension de l'espace urbain sous plusieurs formes :


L'économie donne des éléments spécifiques :


Les infrastructures urbaines (ensemble des équipements économiques et techniques d'une société) organisent et permettent le fonctionnement de la ville :



III) Conséquences environnementales et sociales :


La densification du bâti et l'entassement des populations génèrent de nombreux problèmes environnementaux :


La précarisation d'une partie importante de la population mal logée, soumise à des risques sanitaires (pollutions, utilisation d'eau impropre à la consommation, ....) et souvent sans travail fixe et/ou officiel.




Conclusion : penser à Rio.