Discipline : Histoire |
Classe : 2° |
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Thème : La Révolution française et les expériences politiques en France jusqu'en 1851 |
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Chapitre : II) Les conditions de la société française en 1789 |
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Objectifs : 1) Comprendre en quoi les conditions de la société d'Ancien régime sont favorables à une remise en cause de la monarchie absolue; |
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Problématique : Dans quel état était la France de 1789 ? |
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Documents : 1) Leçon du livre, p. 166-167 et 176-177; 2) Site internet : http://perso.orange.fr/frederic.fesquet; 3) Textes des philosophes, p. 171; 4) Cahier de doléances, Le Vigan; |
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Déroulement : 1) L'introduction à la Révolution française se fait par une mise en situation des élèves qui prennent un rôle d'un contemporain de cette période. La répartition des rôles reproduit la composition de la société en 1789 : un noble, un clerc, vingt-sept paysans, sept bourgeois et artisans. Chaque élève dispose d'une fiche rôle qu'il doit compléter en recherchant des informations précises sur son personnage et/ou son métier/état. Il doit déterminer dans quel état se classe son personnage, quelle situation caractérise son rôle dans la société d'Ancien Régime, ce qu'il subit et/ou réalise en 1787-1788, enfin ce que, d'après l'élève, il pourrait émettre comme requête. Ce travail est à réaliser à la maison. 2) On fait le point sur les difficultés ou facilités rencontrées pour compléter sa fiche-rôle. Les élèves sont invités à compléter leur fiche en s'aidant de ce que vont dire leurs camarades qui ont des rôles proches. 3) On écrit le titre du chapitre et on colle sur la partie gauche de la feuille la fiche-rôle. Un premier élève se présente (Etat, activité, situation, 1787-1788 mais pas les doléances) , puis deux ou trois qui sont dans le même rôle complètent ses propos. Les élèves qui ont des rôles similaires prennent en note, dans la partie droite de la feuille, les informations qu'ils n'auraient pas notées. 4) Après avoir vu la situation d'une série de personnages, on les situe dans l'éventail social. Quel état? On demande aux élèves qui sont dans le même état qu'eux de se manifester [98 % de membres du tiers-état; noblesse et clergé sont ultra minoritaires mais disposent de l'essentiel de la richesse et du pouvoir] 5) Tous les rôles sont ensuite observés avec la même démarche de prise de notes. 6) Une fois que la situation de chaque groupe social a été abordée, on refait un tour pour demander ce que les élèves voudraient voir changer dans cette société. Prise de notes au tableau des idées émises. 7) Distribution d'une synthèse sur la société française en 1789 qui reprend l'essentiel des situations décrites. 8) Lecture des textes de Voltaire, Diderot, Montesquieu et Rousseau, p. 171. On situe leurs idées en précisant quelle critique ils émettent contre la société et ce qu'ils souhaitent. 9) Mise au point sur les Lumières par l'enseignant. Trace écrite 2. a) 10) Lecture de la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. On cherche l'impact des Lumières [égalité, droits naturels, souveraineté populaire, lutte contre la tyrannie, droit à l'indépendance] 11) Synthèse collective : trace écrite 2. b) 12) Introduction par le prof du pourquoi des Etats génaraux : trace écrite 3 jusqu'à Etats généraux. Lecture et collage de l'extrait du cahier de doléances du Vigan : La monarchie est-elle remise en cause ? Que demandent le cahier ? 13) Les élèves achèvent la trace écrite à partir de ce document et en s'aidant d'exemples du livre, p. 178-179. |
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Trace écrite : Problématique générale de la séquence : En quoi le Révolution constitue-t-elle une rupture fondamentale et une base nouvelle dans la vie politique française ?
I) Les conditions de la société française en 1789 : Dans quel état était la France de 1789 ? Quelles idées animent la société ? 1. Une société inégalitaire et sclérosée : collage de la photocopie synthèse
2. La remise en cause de l'ordre établi au XVIIIè siècle : a) Les Lumières : Devant les nombreux abus de la monarchie absolue, au XVIII° siècle, des écrivains que l'on nomme « philosophes » demandent plus de liberté et de tolérance. Ils prennent pour modèle la monarchie parlementaire anglaise, notamment l'Habeas Corpus (ton corps t’appartient), loi de 1679 limitant la détention arbitraire, et la Déclaration des Droits, texte de 1689 qui prévoit que seul le Parlement peut lever les impôts, les armées, (voir p. 168-169 du livre). Les lumières désignent un mouvement d'idées qui cherche à faire triompher la raison contre la superstition et l’intolérance. Elles veulent éclairer l’humanité. Des écrivains connus et respectés dans toute l’Europe (Montesquieu, Voltaire, Diderot, Rousseau) font de la France le principal foyer des Lumières. Diderot (1713-1784) est, avec le mathématicien d’Alembert, le fondateur de l’Encylopédie (1745-1772), ouvrage en plusieurs volumes qui regroupent toutes les connaissances de l’époque dans tous les domaines et diffusent les idées des Lumières. En 1760, l'Eglise réussit à faire interdire l'Encyclopédie qui circule alors clandestinement. Les idées des Lumières se diffusent par les ouvrages des philosophes puis grâce à de nouveaux lieux de rencontre comme les académies, les salons, les cafés. La liberté, l'égalité, la tolérance, la primauté de la raison contribue à l'émergence de nouveaux modèles de société. Montesquieu défend la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) pour éviter la tyrannie. Rousseau fait du peuple la source de toute souveraineté. La philosophie des Lumières constitue un idéal de libération de la pensée qui sert à la fin du XVIII ème siècle de référence aux mouvements de libération des hommes en Amérique et en France. b) La Révolution américaine : Au XVIII ème siècle, l'Angleterre possèdait 13 colonies en Amérique. De 1775 à 1783, les Insurgents commandés par Georges Washington,avec l'aide de la France (marquis de La Fayette), obtiennent leur indépendance. En 1776, la déclaration d'indépendance marque la naissance des Etats-Unis d'Amérique, elle se fondent sur les grands principes de la philosophie des Lumières. Dans la constitution américaine de 1787, le pouvoir est divisé en trois selon l'idéal des Lumières : - Un pouvoir exécutif (chargé de faire appliquer les lois) : un président élu pour 4 ans. Le premier est Georges Washington. - Un pouvoir législatif (chargé de voter les lois) : un Congrés formé par une chambre des Représentants et un Sénat. - Un pouvoir judiciaire (chargé de faire respecter les lois) : une cour suprême. La déclaration d'indépendance et la constitution américaine sont un encouragement pour les défenseurs de la liberté en Europe. C'est La Fayette qui suggère en 1789 l'élaboration de la DDHC.
3. La crise financière et les cahiers de doléances : Dans les années 1780, la monarchie française souffre d’une crise financière permanente, ses recettes sont inférieures à ses dépenses. Les tentatives de réforme obligeant les privilégiés à payer des impôts sont rejetées par la noblesse et le clergé. Une série de mauvaises récoltes provoque un fort mécontentement dans le peuple. En 1788, pour régler la crise financière, le roi convoque les Etats généraux. Pour les préparer, les français font connaître leurs aspirations par la rédaction des cahiers de doléances. Ces cahiers expriment un réel attachement au roi mais aussi une volonté de réforme par la remise en cause des privilèges. Ils réclament souvent une constitution pour le royaume et expriment les idées d’égalité, de liberté et de tolérance des philosophes des Lumières. Ils contestent ainsi l’absolutisme royal. |
Discipline : Histoire |
Classe : 2° |
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Thème : La Révolution française et les expériences politiques en France jusqu'en 1851 |
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Chapitre : II) Conserver la royauté mais réformer la France : l'expérience de la monarchie constitutionnelle (1789-1791) |
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Objectifs : 1) Connaître le canevas chronologique des évènements de la Révolution; 2) Comprendre comment se fait la rupture entre la monarchie absolue et les nouvelles formes d'organisation politque; 3) Savoir extraire des informations de documents; 4) Savoir compléter un énoncé à partir d'une synthèse collective sur un sujet; |
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Problématique : Comment et au nom de quels principes se fait la rupture avec l'Ancien Régime ? |
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Documents : 1) Tableau : les principaux évènements de la Révolution; 2) Déclaration sur la constitution de l'Assemblée nationale (17 juin 1789); 3) Tableau, le serment du jeu de paume de David, p. 188 du livre et site web : histoire par l'image; 4) Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, p. 194; 5) Texte : discours à l'Assemblée constituante de l'Abbé Grégoire, 1791; 6) Organigramme de la constitution de 1791, p. 197. |
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Déroulement : 1) Travail à la maison : les élèves disposent de 24 dates de 1789 à 1799. Ils doivent chercher à quels évènements elles correspondent et sélectionner les 12 qui leur paraissent le mieux expliquer ou illustrer le cours de la Révolution et les changements qui se produisent. Ils disposent d'un tableau à compléter : description de l'événement, ses conséquences immédiate, son impact sur le processus révolutionnaire. 2) Correction et synthèse collective en classe : on décrit les évènements et les élèves expliquent pourquoi ils ont retenu tel ou tel fait. On discute les conséquences relevées et l'impact sur le processus révolutionnaire. 3) A partir du canevas chronologique on s'interroge sur une articulation du processus révolutionnaire en rappelant la problématique du chapitre : comment se fait la rupture avec l'Ancien Régime ? On note les différents points de vue en orientant le débat => [jusqu'en 1791, il n'est pas question d'abattre la royauté mais de réformer la France, la fuite du roi et son arrestation sont un point de cristalisation des oppositions et une articulation]. 4) Lecture du doc. 2, constitution de l'A. N. : Quel constat fait l'Assemblée ? [elle représente 96 % de la nation] Que souligne le texte en évoquant le commencement de la restauration nationale ? [depuis le 5 mai, le roi ne veut discuter que de la question financière et soutient le vote séparé des trois ordres alors que les députés demandent le vote par tête] Au nom de qui siègent les députés ? [de la nation] Quelle décision est prise dans ce texte ? [l'Assemblée prend le nom d'Assemblée nationale] 5) Observation du tableau, le serment du jeu de paume. On écoute le serment sur le site web, puis on décrit les différentes parties du tableau. En quoi ce serment complète-t-il la décision du 17 juin et pourquoi marque-t-il la fin de l'absolutisme royal ? [le 17 les députés se sont posés en représentant de la nation, le 20 ils affirment que la souveraineté réside dans la nation => le 9 juillet l'AN devient constituante ce qui débouche sur la prise de la Bastille]. Ecriture de la leçon 1. Les élèves disposent du canevas de la trace écrite. Ils doivent par une réflexion collective la compléter. 6) Travail à la maison : lire la DDHC; par groupes, sur leur cahier, les élèves doivent compléter le tableau p. 195 sans faire l'analyse. Synthèse collective durant laquelle on rappelle le contexte en classe [grande peur, 4 août, journée d'octobre] puis écriture du 2. Même démarche que le 1. 7) Lecture du texte de l'abbé Grégoire : Que constate l'auteur ? [diversité linguistique du pays] Présenter le problème de l’unité => langues, statut des provinces (pays d’états et d’élections), unités de mesures => Constituante veut unifier la France]. Ecriture du 3. a. 8) Observation de l'organigramme de la constitution de 1791 et réponse aux questions. On rédige le 3. b. à partir de ces réponses.
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Trace écrite : II) Conserver la royauté mais réformer la France : l'expérience de la monarchie constitutionnelle (1789-1791) Comment et au nom de quels principes se fait la rupture avec l'Ancien régime ?
1. L'affirmation de la Nation : pour une rupture politique (juin-juillet 1789) En ouvrant les Etats généraux le 5 mai 1789, Louis XVI évoque seulement le problème financier. Les députés du tiers état veulent des réformes plus générales et pour cela demandent le vote par tête et non par ordre dans une assemblée unique qui représente toute la nation et non plus un groupe social. Le 17 juin, ils se proclament Assemblée nationale et le 20 juin, par le serment du jeu de paume, jurent de ne pas se séparer avant d'avoir donner une constitution à la France. Le 9 juillet, l'Assemblée nationale devient constituante. Hostile à cette évolution, Louis XVI fait venir des troupes autour de Paris suscitant la peur et la méfiance du peuple. La peur de la réaction royale pousse les Parisiens a cherché des armes dans Paris. Le 14 juillet 1789, le peuple prend d'assaut la Bastille, prison royale, symbole de l'arbitraire. Son gouverneur, Delaunay, est décapité. La prise de la Bastille sert d'exemple à d'autres villes françaises, Bordeaux, Marseille, ... qui rejettent l'autorité royale et organisent des municipalités révolutionnaires et des gardes nationales. Celle de Paris est commandée par La Fayette.
2. L'affirmation des Droits de l'homme : pour une nouvelle société (juillet-octobre 1789) La prise de la Bastille et la crainte d'une réaction de la noblesse font naitre un mouvement de panique et de colère dans les campagnes, la Grande peur. Les paysans s'arment pour se protéger, puis attaquent et brûlent des châteaux et détruisent les terriers qui justifient les droits seigneuriaux. Pour apaiser les masses paysannes et préserver la propriété, l'Assemblée, dans la nuit du 4 août 1789, abolit les privilèges et les droits seigneuriaux. Le 26 août 1789, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen confirme la fin de l'Ancien régime. Pourtant la disette et les obstructions du roi relancent le mouvement populaire. Le 5 octobre 1789, des Parisiennes accompagnées de gardes nationaux vont à Versailles, contraignent Louis XVI à signer les décrets du 4 août et le ramène à Paris. La famille royale est alors prisonnière du peuple parisien.
3. La France nouvelle : monarchie constitutionnelle et réorganisation administrative (1790-1791) a. La nouvelle organisation administrative : La constituante veut unifier et rationaliser le fonctionnement du pays. Pour cela, elle adopte diverses mesures : - création des départements divisés en districts, cantons, communes qui ont les mêmes autorités administratives - réforme de la justice, les tribunaux sont composés de juges élus, la torture est supprimée - nouveaux impôts payés par tous et adoption du système métrique dans tout le royaume - nationalisation des biens du clergé pour payer la dette de l'Etat et adoption d'une constitution civile du clergé qui transforme les prêtres en fonctionnaires et les oblige à préter un serment civique. Cette mesure divise l'Eglise entre prêtres « jureurs » et « réfractaires ».
b. La monarchie constitutionnelle (voir organigramme p. 197) : Comment sont réalisés les principes des Lumières dans cette constitution ? La constitution de 1791 réalise les principes des Lumières de diverses façons. Elle instaure la monarchie constitutionnelle que Voltaire appelait de ses vœux. Dans cette monarchie la séparation des pouvoirs que préconisait Montesquieu est réalisée. Le pouvoir exécutif est confié au roi. Il nomme ses ministres et possède un droit de veto sur les décisions de l'Assemblée mais il ne peut déclarer la guerre ou signer la paix sans l'accord de celle-ci. Le pouvoir législatif appartient à une Assemblée législative composée de 745 députés. Elle vote les lois et le budget. Le pouvoir judiciaire est exercé par des tribunaux où les juges et les jurés sont élus.
Qui détient les droits politiques dans cette constitution ? Quel principe des Lumières est ignoré ? Malgré le fait que la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen prône l'égalité civile, la constitution de 1791 exclut des droits politiques les femmes et trois millions de « citoyens passifs » qui paient un impôt inférieur à la valeur de trois jours de travail. Ainsi plus de 20 millions de personnes n'ont pas de droits politiques. Il y a deux catégories de citoyens. Les citoyens actifs qui ont plus de 25 ans et paient un impôt égal à trois jours de travail. Ils sont 4,3 millions en 1791. Ils peuvent élire les électeurs mais ne peuvent pas être candidats à un mandat de députés. Les électeurs sont les citoyens les plus riches qui ont plus de 25 ans et paient un impôt égal à dix jours de travail. Ils sont environ 50 000. C'est parmi ces électeurs que l'on désigne les députés de l'Assemblée législative.
Dans cette constitution, le principe d'égalité est ignoré. Grâce au suffrage censitaire, le privilège de la richesse remplace celui de la naissance. |
Discipline : Histoire |
Classe : 2° |
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Thème : La Révolution française et les expériences politiques en France jusqu'en 1851 |
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Chapitre : III) Un nouveau régime : la République (1792-1799) |
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Objectifs : 1) Analyser un document et le mettre en relation avec le contenu d'un texte historique; |
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Problématique : Pourquoi les Français renoncent-ils à la monarchie ? Quelles expériences politiques tentent-ils ? |
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Documents : 1) Texte de la trace écrite + documents du livre p. 197 à 203 |
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Déroulement : 1) Les élèves disposent de la trace écrite correspondant au chapitre III de la leçon. Le texte comporte des parties à compléter une phrase à achever et des références de documents à retrouver dans le livre. Ils doivent utiliser leur livre pour trouver les documents qui illustrent le passage en cours. |
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Trace écrite : III) Un nouveau régime : la République (1792-1799) Pourquoi les Français renoncent-ils à la monarchie ? Quelles expériences politiques tentent-ils ? 1. La difficile mise en place de la monarchie constitutionnelle : Le 14 juillet 1790, la fête de la Fédération (cf doc. p. ) célèbre l'unité nationale autour du roi. Mais en mars 1791, le pape désapprouve publiquement la Constitution civile du clergé. L’obligation du serment imposée aux clercs divise l’Église de France entre les prêtres « jureurs » et les réfractaires qui sont nombreux dans l'Ouest et le Midi de la France. Le roi prend le parti des réfractaires. Dans ce climat tendu, le roi, qui a joué entre droite et gauche pour essayer de rester indépendant (cf doc. p. ), tente de quitter la France le 21 juin 1791 avec sa famille. ................................................. ............................................................................................................................................................. ............................................................................................................................................................. La fuite du roi ouvre une période de crise politique. Une partie du peuple demande la destitution du roi. La majorité du club des Jacobins fonde le club des Feuillants, rassemblant ceux qui se rallient à la monarchie constitutionnelle ; la minorité, avec Robespierre, demande la déchéance du roi alors que des voix dont celle de Condorcet envisagent la République. L'épisode de Varennes détruit l'image de Louis XVI qui est alors comparé à un cochon ou à un fou. C'est dans ce climat que la Constitution est proclamée en septembre 1791 (cf doc. p. ).
2. L'échec de la monarchie constitutionnelle et la proclamation de la République (septembre 1791-septembre1792) : Dans ce contexte, le roi, accusé de mener un double jeu (cf doc. p. ), affiche son opposition à la Révolution en mettant son veto aux décrets pris à l’encontre des prêtres réfractaires et des émigrés. Il espère que les décisions de l'Assemblée déboucheront sur une guerre avec les monarchies européennes et qu'une défaite de la France mettra fin à la révolution. Certains révolutionnaires souhaitent également une guerre pour renforcer la révolution et la propager au reste de l'Europe (cf doc. p. ). Le 20 avril 1792, l’Assemblée déclare la guerre au « roi de Bohême et de Hongrie ». Les premiers affrontements sont des défaites pour les Français. Partout en France, des volontaires (les « fédérés ») s’engagent alors dans l’armée et partent renforcer les frontières. Les Marseillais marchent sur Paris au son du Chant de guerre de l’armée du Rhin, devenu la Marseillaise. A Paris, les sans-culottes et les fédérés sont de plus en plus hostiles au roi qu'ils nomment « monsieur Veto ». Dans le camp royaliste, un manifeste du duc de Brunswick, le 25 juillet 1792, menace de « livrer Paris à une exécution militaire et à une subversion totale ». Cette menace exaspère les sans-culottes et les fédérés. Le 10 août, ils entrent dans les Tuileries et massacrent les défenseurs du roi (cf doc. p. ). Le roi et sa famille cherchent refuge auprès de l’Assemblée, qui entérine le coup d’État, abolit la royauté et incarcère la famille royale au Temple. La révolution est relancée sous l'impulsion des Jacobins et des sans-culottes. Un conseil exécutif remplace le roi et une nouvelle assemblée, la Convention, est élue pour préparer une nouvelle constitution. Après la victoire militaire de Valmy (20 septembre), la Convention proclame la République le 22 septembre 1792 (cf doc. p. ). Les troupes françaises victorieuses, établissent, par la force, la révolution en Belgique et sur la rive gauche du Rhin.
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Trace écrite : 3. La révolution radicalisée (1792-9 thermidor an II) a. Les divisions de la Convention : La Convention se partage entre les Girondins (droite), la Plaine (centre) et les Montagnards (gauche) qui réclament des mesures sociales (cf doc. p. ) et s’appuient sur les sans-culottes. Les tensions entre ces groupes sont fortes notamment à propos du sort du roi. Les Montagnards, Saint-Just et Robespierre en tête, qualifient Louis XVI d’ennemi étranger à la nation et d’« usurpateur ». Les Girondins eux s'opposent à la mort du roi. Les Montagnards ont le dessus, le roi est condamné à mort et guillotiné le 21 janvier 1793 (cf doc. p. ).
b. L'échec des Girondins : Presque toutes les monarchies européennes se liguent alors contre la France. Face à cette menace, la Convention décide, le 24 février 1793, la levée de trois cent mille hommes pour défendre les frontières; elle institue, le 10 mars, le tribunal révolutionnaire (cf doc. p. ) et envoie des députés, les « représentants en mission », détenteurs de tous les pouvoirs, surveiller les opérations de recrutement dans les départements. Les Girondins, qui détiennent les ministères, voient la réalité du pouvoir leur échapper, les nouvelles institutions, Tribunal révolutionnaire, Comité de salut public créé le 5 avril, sont contrôlées par les Montagnards. Le 2 juin 1793, les sans-culottes assiègent la Convention, les principaux députés girondins sont arrêtés. Les Montagnards prennent le pouvoir, sous la surveillance des sans-culottes.
c. La Terreur : Les Montagnards doivent faire face à la guerre à l'extérieur mais également à des insurrections des royalistes en Vendée et des partisans des Girondins (les fédéralistes) dans le Midi. Robespierre entre au Comité de salut public le 27 juillet 1793. Les Montagnards instaurent la Terreur le 5 septembre et le 17, décrètent la loi des suspects afin d'arrêter tous les ennemis de la Révolution. Le culte de l'Etre suprême et le calendrier révolutionnaire doivent répandre l'esprit républicain (cf doc. p. ). A partir de la fin de 1793, la Terreur divise les Montagnards. Les « exagérés » qui veulent la durcir s'opposent aux Indulgents, amis de Danton, qui souhaitent la limiter (mars-avril 1794). La Convention décide de faire exécuter les dirigeants de ces tendances mais le gouvernement perd ainsi le soutien du peuple. Accusé de vouloir devenir dictateur, Robespierre, arrêté le 9 thermidor an II, est guillotiné le 10 (28 juillet 1794).
4. La République conservatrice (1794-1799) a. La République thermidorienne (août 1794-mai 1795) La Convention, qui détient le pouvoir après Thermidor, est constitué de modérés, (Montagnards, Girondins, ...) qui mettent fin à la Terreur et rétablissent la liberté économique dans le commerce ce qui provoque une disette (cf doc. p. ). Les sans-culottes affamés réclament du pain et le retour à la situation de 1793. Le 1 er prairial an III, ils envahissent la Convention mais l'armée écrase leur émeute et les désarme. Dans le Midi, les Jacobins sont pourchassés et massacrés par de jeunes bourgeois : c'est la Terreur blanche (cf doc. p. ).
b. le Directoire (1795-1799) Les députés de la Convention pensent sortir de la Révolution en élaborant une nouvelle constitution qui est adoptée le 22 août 1795 (5 fructidor an III) et qui s’appuie sur les citoyens propriétaires (cf p. ). Ils rétablissent le suffrage censitaire, instaurent le bicamérisme (Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens) et confient le pouvoir exécutif à un Directoire de cinq membres. Tous les ans, un tiers des membres des assemblées et un Directeur sont renouvelés. À partir de 1795, le pays s’engage dans une réorganisation générale. Un système scolaire pyramidal est installé et des grandes écoles sont créées comme l'école polytechnique et l'école normale supérieure. Mais ces mesures ne concernent que les élites. Elles ne permettent pas de faire face à la montée de la misère. Le luxe des nouveaux riches et des profiteurs de guerre contraste avec la situation du peuple (cf doc. p. ). Dans ce contexte, le Directoire est menacé à gauche par les Jacobins et à droite par les royalistes. La conspiration des Egaux est organisée, en 1796, par l'ancien montagnard Gracchus Babeuf dans le but d'établir une communauté des biens. Les royalistes eux attaquent le palais des Tuileries le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) mais le général Napoléon Bonaparte réprime cette émeute. Le régime du Directoire à partir de 1797 ne tient qu'avec l'appui de l'armée et en annulant toutes les élections gagnées par les royalistes (cf doc. p. ). Le coup d'Etat du 18 brumaire an VIII (novembre 1799), organisé par Napoléon Bonaparte met fin au Directoire et à la Révolution. |
Discipline : Histoire |
Classe : 2° |
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Thème : La Révolution française et les expériences politiques en France jusqu'en 1851 |
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Chapitre : IV) Les expériences politiques en France de 1799 à 1851 : |
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Objectifs : 1) Situer des périodes sur une frise chronologie; 2) Synthétiser des informations dans un tableau; |
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Documents : 1) Livre p. 212 à 227 |
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Déroulement : 1) Travail à la maison : à l'aide du livre, les élèves doivent présenter les expériences politiques qui ont eu lieu en France de 1799 à 1851. Le tableau comporte six colonnes dont cinq pour les différents régimes politiques : - Consulat, - I er Empire, - Restauration, - Monarchie de juillet, - II ème République. Il est composé de cinq colonnes : - Comment se régime se met en place ? - Quelle est la source de sa légitimité ? - Qui a accés au vote ? - Comment son organisés les pouvoirs ?
2) Ce tableau est relevé et noté avant une synthèse collective autour de la question : En quoi le Révolution constitue-t-elle une rupture fondamentale et une base nouvelle dans la vie politique française ?
Entre 1789 et 1851, une vie politique se met en place sur la base des principes affirmés par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen : égalité des citoyens et souveraineté de la nation. Si 1789 marque bien le point de départ de la démocratie moderne, celle-ci n'est encore envisagée que du point de vue politique. Les inégalités demeurent, tant du point de vue social qu'en ce qui concerne la place des femmes ou la situation des populations colonisées. |
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Trace écrite : Le tableau sert de trace écrite que l'on complète par la réponse à la problématique générale de la leçon. |
Doc. 1 : Le cahier de doléances du Vigan, diocèse d'Alais
« 1. Offrir des secours au Roi pour les besoins de l'Etat et réparer le déficit;
2. Qu'il soit délibéré aux Etats généraux par tête et non par ordre;
3. Egalité de l'imposition, sans acception d'ordres, de personnes ni de biens;
4. L'Assemblée doit s'occuper d'une constitution qui, sans altérer la forme du gouvernement qui nous régit, assure à la Nation sa liberté, ses droits, et à chaque citoyen sa propriété, son honneur et sa vie.
5. Les subsides ne pourront être établis, quant à la quotité, la forme et la durée, que du libre consentement de la Nation.
6. La répartition doit être faite de manière que le pauvre paie peu, l'homme aisé davantage et le riche beaucoup; non seulement sur une règle proportionnelle, mais en raison combinée du sacrifice que chacun peut faire sans nuire à ses besoins. »
Doc. 1 : Le cahier de doléances du Vigan, diocèse d'Alais
« 1. Offrir des secours au Roi pour les besoins de l'Etat et réparer le déficit;
2. Qu'il soit délibéré aux Etats généraux par tête et non par ordre;
3. Egalité de l'imposition, sans acception d'ordres, de personnes ni de biens;
4. L'Assemblée doit s'occuper d'une constitution qui, sans altérer la forme du gouvernement qui nous régit, assure à la Nation sa liberté, ses droits, et à chaque citoyen sa propriété, son honneur et sa vie.
5. Les subsides ne pourront être établis, quant à la quotité, la forme et la durée, que du libre consentement de la Nation.
6. La répartition doit être faite de manière que le pauvre paie peu, l'homme aisé davantage et le riche beaucoup; non seulement sur une règle proportionnelle, mais en raison combinée du sacrifice que chacun peut faire sans nuire à ses besoins. »
Doc. 1 : Le cahier de doléances du Vigan, diocèse d'Alais
« 1. Offrir des secours au Roi pour les besoins de l'Etat et réparer le déficit;
2. Qu'il soit délibéré aux Etats généraux par tête et non par ordre;
3. Egalité de l'imposition, sans acception d'ordres, de personnes ni de biens;
4. L'Assemblée doit s'occuper d'une constitution qui, sans altérer la forme du gouvernement qui nous régit, assure à la Nation sa liberté, ses droits, et à chaque citoyen sa propriété, son honneur et sa vie.
5. Les subsides ne pourront être établis, quant à la quotité, la forme et la durée, que du libre consentement de la Nation.
6. La répartition doit être faite de manière que le pauvre paie peu, l'homme aisé davantage et le riche beaucoup; non seulement sur une règle proportionnelle, mais en raison combinée du sacrifice que chacun peut faire sans nuire à ses besoins. »
Doc. 1 : Le cahier de doléances du Vigan, diocèse d'Alais
« 1. Offrir des secours au Roi pour les besoins de l'Etat et réparer le déficit;
2. Qu'il soit délibéré aux Etats généraux par tête et non par ordre;
3. Egalité de l'imposition, sans acception d'ordres, de personnes ni de biens;
4. L'Assemblée doit s'occuper d'une constitution qui, sans altérer la forme du gouvernement qui nous régit, assure à la Nation sa liberté, ses droits, et à chaque citoyen sa propriété, son honneur et sa vie.
5. Les subsides ne pourront être établis, quant à la quotité, la forme et la durée, que du libre consentement de la Nation.
6. La répartition doit être faite de manière que le pauvre paie peu, l'homme aisé davantage et le riche beaucoup; non seulement sur une règle proportionnelle, mais en raison combinée du sacrifice que chacun peut faire sans nuire à ses besoins. »
Doc. 2 : Déclaration sur la constitution de l'Assemblée nationale (17 juin 1789).
« L'Assemblée, délibérant après la vérification des pouvoirs, reconnaît que cette assemblée est déjà composée des représentans envoyés directement par les quatre-vingt-seize centièmes au moins de la nation.
[...] L'Assemblée déclare donc que l’œuvre commune de la restauration nationale peut et doit être commencée sans retard par les députés présens, et qu'ils doivent la suivre sans interruption comme sans obstacle. La dénomination d'Assemblée nationale est la seule qui convienne à l'Assemblée dans l'état actuel des choses, soit parce que les membres qui la composent sont les seuls représentans légitimement et publiquement connus et vérifiés, soit parce qu'ils sont envoyés directement par la presque totalité de la nation, soit enfin parce que la représentation étant une et indivisible, aucun des députés, dans quelque ordre ou classe qu'il soit choisi, n'a le droit d'exercer ses fonctions séparément de la présente Assemblée. »
in J.B. Duvergier de Hauranne, Collection complète des Lois, Décrets, Ordonnances, Règlemens...., Paris, 1834, t. 1, p. 23.
Doc. 2 : Déclaration sur la constitution de l'Assemblée nationale (17 juin 1789).
« L'Assemblée, délibérant après la vérification des pouvoirs, reconnaît que cette assemblée est déjà composée des représentans envoyés directement par les quatre-vingt-seize centièmes au moins de la nation.
[...] L'Assemblée déclare donc que l’œuvre commune de la restauration nationale peut et doit être commencée sans retard par les députés présens, et qu'ils doivent la suivre sans interruption comme sans obstacle. La dénomination d'Assemblée nationale est la seule qui convienne à l'Assemblée dans l'état actuel des choses, soit parce que les membres qui la composent sont les seuls représentans légitimement et publiquement connus et vérifiés, soit parce qu'ils sont envoyés directement par la presque totalité de la nation, soit enfin parce que la représentation étant une et indivisible, aucun des députés, dans quelque ordre ou classe qu'il soit choisi, n'a le droit d'exercer ses fonctions séparément de la présente Assemblée. »
in J.B. Duvergier de Hauranne, Collection complète des Lois, Décrets, Ordonnances, Règlemens...., Paris, 1834, t. 1, p. 23.
Doc. 2 : Déclaration sur la constitution de l'Assemblée nationale (17 juin 1789).
« L'Assemblée, délibérant après la vérification des pouvoirs, reconnaît que cette assemblée est déjà composée des représentans envoyés directement par les quatre-vingt-seize centièmes au moins de la nation.
[...] L'Assemblée déclare donc que l’œuvre commune de la restauration nationale peut et doit être commencée sans retard par les députés présens, et qu'ils doivent la suivre sans interruption comme sans obstacle. La dénomination d'Assemblée nationale est la seule qui convienne à l'Assemblée dans l'état actuel des choses, soit parce que les membres qui la composent sont les seuls représentans légitimement et publiquement connus et vérifiés, soit parce qu'ils sont envoyés directement par la presque totalité de la nation, soit enfin parce que la représentation étant une et indivisible, aucun des députés, dans quelque ordre ou classe qu'il soit choisi, n'a le droit d'exercer ses fonctions séparément de la présente Assemblée. »
in J.B. Duvergier de Hauranne, Collection complète des Lois, Décrets, Ordonnances, Règlemens...., Paris, 1834, t. 1, p. 23.
Doc. 2 : Déclaration sur la constitution de l'Assemblée nationale (17 juin 1789).
« L'Assemblée, délibérant après la vérification des pouvoirs, reconnaît que cette assemblée est déjà composée des représentans envoyés directement par les quatre-vingt-seize centièmes au moins de la nation.
[...] L'Assemblée déclare donc que l’œuvre commune de la restauration nationale peut et doit être commencée sans retard par les députés présens, et qu'ils doivent la suivre sans interruption comme sans obstacle. La dénomination d'Assemblée nationale est la seule qui convienne à l'Assemblée dans l'état actuel des choses, soit parce que les membres qui la composent sont les seuls représentans légitimement et publiquement connus et vérifiés, soit parce qu'ils sont envoyés directement par la presque totalité de la nation, soit enfin parce que la représentation étant une et indivisible, aucun des députés, dans quelque ordre ou classe qu'il soit choisi, n'a le droit d'exercer ses fonctions séparément de la présente Assemblée. »
in J.B. Duvergier de Hauranne, Collection complète des Lois, Décrets, Ordonnances, Règlemens...., Paris, 1834, t. 1, p. 23.
Doc. 3 : Discours l'Assemblée constituante (11 août 1791).
« Il n'y a qu'environ 15 départements de l'intérieur où la langue française soit exclusivement parlée ; encore éprouve-t-elle des altérations sensibles, soit dans la prononciation des mots, soit dans l'emploi des termes impropres et surannés, surtout vers Sancerre, où l’on retrouve une partie des expressions de Rabelais, Amyot et Montaigne.
Nous n'avons plus de provinces et nous avons encore 30 Patois qui en rappellent les noms. [...] On peut assurer sans exagération qu'au moins 6 millions de Français, surtout dans les campagnes, ignorent la langue nationale ; qu'un nombre égal est à peu près incapable de soutenir une conversation suivie ; qu'en dernier résultat, le nombre de ceux qui la parlent purement n'excède pas 3 millions, et probablement le nombre de ceux qui l'écrivent correctement est encore moindre. Ainsi, avec 30 patois différents, nous sommes encore pour le langage à la Tour de Babel, tandis que pour la liberté, nous formons l'avant-garde des nations. »
Abbé Grégoire
Doc. 3 : Discours l'Assemblée constituante (11 août 1791).
« Il n'y a qu'environ 15 départements de l'intérieur où la langue française soit exclusivement parlée ; encore éprouve-t-elle des altérations sensibles, soit dans la prononciation des mots, soit dans l'emploi des termes impropres et surannés, surtout vers Sancerre, où l’on retrouve une partie des expressions de Rabelais, Amyot et Montaigne.
Nous n'avons plus de provinces et nous avons encore 30 Patois qui en rappellent les noms. [...] On peut assurer sans exagération qu'au moins 6 millions de Français, surtout dans les campagnes, ignorent la langue nationale ; qu'un nombre égal est à peu près incapable de soutenir une conversation suivie ; qu'en dernier résultat, le nombre de ceux qui la parlent purement n'excède pas 3 millions, et probablement le nombre de ceux qui l'écrivent correctement est encore moindre. Ainsi, avec 30 patois différents, nous sommes encore pour le langage à la Tour de Babel, tandis que pour la liberté, nous formons l'avant-garde des nations. »
Abbé Grégoire
Doc. 3 : Discours l'Assemblée constituante (11 août 1791).
« Il n'y a qu'environ 15 départements de l'intérieur où la langue française soit exclusivement parlée ; encore éprouve-t-elle des altérations sensibles, soit dans la prononciation des mots, soit dans l'emploi des termes impropres et surannés, surtout vers Sancerre, où l’on retrouve une partie des expressions de Rabelais, Amyot et Montaigne.
Nous n'avons plus de provinces et nous avons encore 30 Patois qui en rappellent les noms. [...] On peut assurer sans exagération qu'au moins 6 millions de Français, surtout dans les campagnes, ignorent la langue nationale ; qu'un nombre égal est à peu près incapable de soutenir une conversation suivie ; qu'en dernier résultat, le nombre de ceux qui la parlent purement n'excède pas 3 millions, et probablement le nombre de ceux qui l'écrivent correctement est encore moindre. Ainsi, avec 30 patois différents, nous sommes encore pour le langage à la Tour de Babel, tandis que pour la liberté, nous formons l'avant-garde des nations. »
Abbé Grégoire
Doc. 3 : Discours l'Assemblée constituante (11 août 1791).
« Il n'y a qu'environ 15 départements de l'intérieur où la langue française soit exclusivement parlée ; encore éprouve-t-elle des altérations sensibles, soit dans la prononciation des mots, soit dans l'emploi des termes impropres et surannés, surtout vers Sancerre, où l’on retrouve une partie des expressions de Rabelais, Amyot et Montaigne.
Nous n'avons plus de provinces et nous avons encore 30 Patois qui en rappellent les noms. [...] On peut assurer sans exagération qu'au moins 6 millions de Français, surtout dans les campagnes, ignorent la langue nationale ; qu'un nombre égal est à peu près incapable de soutenir une conversation suivie ; qu'en dernier résultat, le nombre de ceux qui la parlent purement n'excède pas 3 millions, et probablement le nombre de ceux qui l'écrivent correctement est encore moindre. Ainsi, avec 30 patois différents, nous sommes encore pour le langage à la Tour de Babel, tandis que pour la liberté, nous formons l'avant-garde des nations. »
Abbé Grégoire
1.
En ouvrant ..............................., le 5 mai 1789, Louis XVI évoque seulement ........................................ Les députés du tiers état veulent des ............................................ et pour cela demandent le ........................................................ dans une assemblée unique qui représente ........................ et non plus un ...................... Le 17 juin, ils se proclament ....................................... et le 20 juin, par..............................................., jurent ........................................................................................................ Le 9 juillet, l'Assemblée nationale devient constituante.
Hostile à cette évolution, Louis XVI fait venir des troupes autour de Paris suscitant ................................ du peuple. La peur de la réaction royale pousse les Parisiens a ....................................................................
............................................................................................. . Son ..........................., Delaunay, est décapité.
La prise de la Bastille sert d'exemple à d'autres villes françaises, Bordeaux, Marseille, etc qui rejettent l'.......................................... et organisent des ....................................................................................... . Celle de Paris est commandée par .................................... .
1.
En ouvrant ..............................., le 5 mai 1789, Louis XVI évoque seulement ........................................ Les députés du tiers état veulent des ............................................ et pour cela demandent le ........................................................ dans une assemblée unique qui représente ........................ et non plus un ...................... Le 17 juin, ils se proclament ....................................... et le 20 juin, par..............................................., jurent ........................................................................................................ Le 9 juillet, l'Assemblée nationale devient constituante.
Hostile à cette évolution, Louis XVI fait venir des troupes autour de Paris suscitant ................................ du peuple. La peur de la réaction royale pousse les Parisiens a ....................................................................
............................................................................................. . Son ..........................., Delaunay, est décapité.
La prise de la Bastille sert d'exemple à d'autres villes françaises, Bordeaux, Marseille, etc qui rejettent l'.......................................... et organisent des ....................................................................................... . Celle de Paris est commandée par .................................... .
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En ouvrant ..............................., le 5 mai 1789, Louis XVI évoque seulement ........................................ Les députés du tiers état veulent des ............................................ et pour cela demandent le ........................................................ dans une assemblée unique qui représente ........................ et non plus un ...................... Le 17 juin, ils se proclament ....................................... et le 20 juin, par..............................................., jurent ........................................................................................................ Le 9 juillet, l'Assemblée nationale devient constituante.
Hostile à cette évolution, Louis XVI fait venir des troupes autour de Paris suscitant ................................ du peuple. La peur de la réaction royale pousse les Parisiens a ....................................................................
............................................................................................. . Son ..........................., Delaunay, est décapité.
La prise de la Bastille sert d'exemple à d'autres villes françaises, Bordeaux, Marseille, etc qui rejettent l'.......................................... et organisent des ....................................................................................... . Celle de Paris est commandée par .................................... .
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En ouvrant ..............................., le 5 mai 1789, Louis XVI évoque seulement ........................................ Les députés du tiers état veulent des ............................................ et pour cela demandent le ........................................................ dans une assemblée unique qui représente ........................ et non plus un ...................... Le 17 juin, ils se proclament ....................................... et le 20 juin, par..............................................., jurent ........................................................................................................ Le 9 juillet, l'Assemblée nationale devient constituante.
Hostile à cette évolution, Louis XVI fait venir des troupes autour de Paris suscitant ................................ du peuple. La peur de la réaction royale pousse les Parisiens a ....................................................................
............................................................................................. . Son ..........................., Delaunay, est décapité.
La prise de la Bastille sert d'exemple à d'autres villes françaises, Bordeaux, Marseille, etc qui rejettent l'.......................................... et organisent des ....................................................................................... . Celle de Paris est commandée par .................................... .
2.
La prise de la Bastille et la crainte d'une réaction de la noblesse font naitre un mouvement de panique et de colère dans les campagnes, la .............................. . Les paysans s'arment pour se protéger, puis ............
...........................................................................................................................................................
Pour apaiser les masses paysannes et préserver la propriété, l'Assemblée, dans la nuit du 4 août 1789,
....................................................................................... .
Le ......................., la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen confirme la ....... de l'Ancien régime.
Pourtant la disette et les obstructions du roi relancent le mouvement populaire. Le 5 octobre 1789, des ............................... accompagnées de gardes nationaux vont à Versailles, contraignent Louis XVI à signer les décrets du 4 août et le ramène à Paris. La famille royale .......................................................... .
2.
La prise de la Bastille et la crainte d'une réaction de la noblesse font naitre un mouvement de panique et de colère dans les campagnes, la .............................. . Les paysans s'arment pour se protéger, puis ............
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Pour apaiser les masses paysannes et préserver la propriété, l'Assemblée, dans la nuit du 4 août 1789,
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Le ......................., la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen confirme la ....... de l'Ancien régime.
Pourtant la disette et les obstructions du roi relancent le mouvement populaire. Le 5 octobre 1789, des ............................... accompagnées de gardes nationaux vont à Versailles, contraignent Louis XVI à signer les décrets du 4 août et le ramène à Paris. La famille royale .......................................................... .
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La prise de la Bastille et la crainte d'une réaction de la noblesse font naitre un mouvement de panique et de colère dans les campagnes, la .............................. . Les paysans s'arment pour se protéger, puis ............
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Pour apaiser les masses paysannes et préserver la propriété, l'Assemblée, dans la nuit du 4 août 1789,
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Le ......................., la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen confirme la ....... de l'Ancien régime.
Pourtant la disette et les obstructions du roi relancent le mouvement populaire. Le 5 octobre 1789, des ............................... accompagnées de gardes nationaux vont à Versailles, contraignent Louis XVI à signer les décrets du 4 août et le ramène à Paris. La famille royale .......................................................... .
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La prise de la Bastille et la crainte d'une réaction de la noblesse font naitre un mouvement de panique et de colère dans les campagnes, la .............................. . Les paysans s'arment pour se protéger, puis ............
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Pour apaiser les masses paysannes et préserver la propriété, l'Assemblée, dans la nuit du 4 août 1789,
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Pourtant la disette et les obstructions du roi relancent le mouvement populaire. Le 5 octobre 1789, des ............................... accompagnées de gardes nationaux vont à Versailles, contraignent Louis XVI à signer les décrets du 4 août et le ramène à Paris. La famille royale .......................................................... .
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Pour apaiser les masses paysannes et préserver la propriété, l'Assemblée, dans la nuit du 4 août 1789,
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Le ......................., la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen confirme la ....... de l'Ancien régime.
Pourtant la disette et les obstructions du roi relancent le mouvement populaire. Le 5 octobre 1789, des ............................... accompagnées de gardes nationaux vont à Versailles, contraignent Louis XVI à signer les décrets du 4 août et le ramène à Paris. La famille royale .......................................................... .
Les expériences politiques en France de 1799 à 1851
Régimes politiques |
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Comment ce régime se met en place ? |
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Quelle est la source de sa légitimité ? |
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Qui a accés au vote ? |
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Comment sont organisés les pouvoirs ? |
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