Discipline : Histoire

Classe :

Cours :

Nbre de séances :

Thème : La Révolution française

Chapitre : I) 1789, la fin de l’Ancien Régime

Objectifs : Voir fiche-objectif

Problématique : Comment l’Ancien Régime s’effondre-t-il en 1789 ?

Documents : 1) portrait de Louis XVI; 2) tableau serment du jeu de Paume; 3) tableau prise de la Bastille; 4) Texte de Siéyes : “Quest-ce que le tiers état?”; 5) Tableau de l'incendie d'un château; 6) Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789; 7) tableau émeute des parisiennes 5 et 6 octobre 1789.

Déroulement : 1) Rappel de la leçon sur la remise en cause de la monarchie absolue => cahiers de doléances. Le contexte socio-économique de la préparation des Etats généraux => 1788, mauvaise récolte, le prix du blé augmente => misère provoque des troubles dans les campagnes et sur les marchés. Problème politique : agitation des « patriotes » (anoblis à titre personnel rejetés dans le troisième ordre).

2) Lecture de l'introduction générale de la fiche objectif avec observation du doc. 3 p. 59, serment du jeu de paume. [lieu, objet du serment, comment est rendu l'enthousiasme des participants]

3) Distribution d’un tableau A3 sur l’année 1789 avec trois colonnes : politique, émeutes et société et droits. Des documents graphiques et texte relatifs à l’année 1789 illustrent le tableau. Collectivement on le complète en indiquant les grandes étapes. Projection du tableau identique à celui des élèves. Dans le tableau, on inscrit la trace écrite et on relie les évènements qu'elle décrit au document qui l'illustre.

a) 5 mai => Tableau Antoine François Callet (1741-1823) Louis XVI => ouverture des Etats généraux

b) Texte de Siéyes et réponse à : Quel est l’ordre privilégié? Expliquez la phrase soulignée. Quelles sont les aspirations qui apparaissent dans le texte?

c) 17 et 20 juin => Tableau serment du jeu de Paume de David (17 , Le tiers état se proclame Assemblée nationale ; 20 , Serment du Jeu de paume : l’Assemblée refuse de se séparer avant d’avoir élaboré une constitution.)

d) 9 et 11 juillet (9 , L’assemblée nationale se déclare constituante. 11 , Renvoi de Necker, ministre favorable à des réformes)

e) 13 et 14 juillet => Dessin prise de la Bastille (13, révolte des Parisiens. 14, prise de la Bastille par le peuple de Paris.)

f) 16 et 17 juillet (16, rappel de Necker; 17, le roi accepte la cocarde tricolore : bleu et rouge de Paris et blanc de la royauté)

g) 20 juillet-début août 1789 => Grande peur : peinture incendie d'un château

h) 4 et 26 août => DDHC

i) 5 et 6 octobre => dessin émeute des parisiennes.

Trace écrite : Problématique : Comment l’Ancien Régime s’effondre-t-il en 1789 ?

I) 1789, la fin de l'Ancien Régime :

1. La révolution politique (mai-juin 1789) :

Les Etats Généraux débutent le 5 mai 1789 à Versailles. Louis XVI et son ministre, Necker, veulent limiter les débats aux questions financières (impôts). Mais les députés du tiers état demandent que le vote des députés soit compté par voix et non par ordre et qu’une constitution soit établie pour la France. Le 17 juin, ils se déclarent “Assemblée nationale” et le 20 juin, ils jurent dans la salle du jeu de paume à Versailles de ne pas se séparer avant d’avoir voté une constitution. Le 9 juillet, l’Assemblée nationale devient l’Assemblée nationale constituante.

2. La révolution populaire (juillet-octobre 1789) :

Face aux revendications du tiers état, le roi résiste. Le 11 juillet, il fait venir des troupes à Versailles et renvoi Necker. En réaction, le 14 juillet, le peuple de Paris prend la Bastille, symbole du pouvoir royal. Ces évènements provoquent durant l’été 1789 un mouvement de panique dans les campagnes françaises, la Grande Peur. Les paysans brûlent des châteaux et détruisent les registres où sont inscrits les droits féodaux.

Le 4 août, dans la panique, la Constituante décide la suppression des privilèges, des ordres et des provinces. Tous les français sont égaux en droits et le territoire est unifié.

L’adoption de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le 26 août 1789, marque la fin de l’”Ancien régime” et pose les fondements de la France nouvelle.

Mais dans le peuple, la situation reste difficile. Les 5 et 6 octobre, des Parisiennes marchent sur Versailles et ramènent le roi à Paris. Louis XVI est sous la menace du peuple parisien.





Discipline : Histoire

Classe :

Cours :

Nbre de séances :

Thème : La Révolution française

Chapitre : II) 1790-1792 : naissance d’une France nouvelle :

Objectifs : Voir fiche-objectif

Problématique : Comment l’idéal réformateur de la Révolution française contribue-t-il à l’apparition d’une France nouvelle ?

Documents : 1) Assignat de 1790; 2) Texte de l'abbé Grégroire (1794); 3) Carte des départements français en 1790, p. 64; 4) Gravure sur les nouvelles mesures, p. 64.

Déroulement : 1) Observation d’un assignat : forme, contenu (domaines nationaux, valeur 1livre = 1 franc, portrait du roi, décréteur, Caisse de l’extraordinaire, intérêt, ..) => but = lever de l’argent. Présenter le mode de règlement de la crise financière => nationalisation des biens du clergé, émission d’assignats, vente aux enchères. Collage du document et écriture du 1.

2) Lecture du texte de l'abbé Grégoire : Nature du doc.. Que constate l'auteur ? [diversité linguistique du pays] Présenter le problème de l’unité => langues, statut des provinces (pays d’états et d’élections), unités de mesures => Constituante veut unifier la France. Collage du texte et écriture 2. jusqu’à défaut.

3) Au niveau territorial : plusieurs découpages sont proposés => 1780, R de Hesseln propose une France en 9 carrés sous-divisés en 9, ... Observation de la carte des départements en 1790, p. 64 : le découpage est-il rationnel [oui car quadrillage du pays, mais non car enclaves et irrégularité=> double souci : être à un jour du chef-lieu mais regroupement par affinités, intérêts ex : Gard]. Quels noms sont donnés aux départements [fleuves, monts = souci d’identification de proximité renaissance des pagus gaulois]. Création qui fait apparaitre la fracture Girondins/Montagnards. Ecriture 2. jusqu’à « indivisible ».

4) Observation de la gravure, p. 64 : Que font les personnages ? [pèsent, mesurent, comptent] Pourquoi ces activités sont-elles importantes ? [base de la vie économique]. Développement économique et unité nationale passe par la disparition des douanes intérieures et des corporations et par l'adoption de mesures identiques => adoption du mètre comme étalon et du système décimal. Ecriture de la fin du 2.

Trace écrite : La Révolution française

II) 1790-1792 : naissance d’une France nouvelle :

Problématique : Comment l’idéal réformateur de la Révolution française contribue-t-il à l’apparition d’une France nouvelle ?

1. Le règlement de la question financière :

En 1789, pour régler la question financière, la Constituante décrète que les biens du clergé (ses domaines) sont mis à la disposition de la nation ; celle-ci, en contrepartie, prend en charge les frais d’entretien des prêtres et des églises. Pour mobiliser ce capital, l’Etat crée des assignats. Ce sont des bons que les français achètent et peuvent utiliser pour acquérir les biens nationaux vendus aux enchères. Mais la multiplication des assignats et leur utilisation comme papier monnaie leur fait perdre toute valeur. Finalement, la vente des biens nationaux qui pouvait permettre une redistribution des terres, ne profite pas aux paysans pauvres mais seulement aux riches.



2. Rationalisation et unification du territoire et de son adminisration :

Dans la France de 1789, d’une province à l’autre les langues (Oc, Oîl), les unités de mesures (pieds, boisseau, ...) ou les formes d’administration pouvaient être très différentes. Dès septembre 1789, la Constituante s’occupa de donner à la France l’unité qui lui faisait défaut.

Pour lutter contre la féodalité, elle abolit les divisions provinciales et le 15 janvier 1790 créa les départements, districts et municipalités. Les Girondins voulaient un état fédéral (fédération) et les Montagnards un état centralisé. La conception centralisatrice l’emporta et, en 1792,  la I ère République française fut déclarée : «une et indivisible».

L’unité nationale passa aussi par l’adoption d’un nouveau système de poids et mesures applicable à toute la France et plus tard au monde entier. Des savants dont Condorcet créèrent un système décimal dont l’étalon est le mètre qui correspond à la dix millionième partie du quart du méridien terrestre. L’adoption définitive du système métrique facilite l’administration du pays mais elle n’est vraiment effective que vers 1840.



Discipline : Histoire

Classe :

Cours :

Nbre de séances :

Thème : La Révolution française

Chapitre : II) 1790-1792 : naissance d’une France nouvelle (2)

Objectifs : Voir fiche-objectif

Problématique : cf fiche (1)

Documents : 1) art. 21 de la constitution civile du clergé; 2) Image prêtre prétant serment, p. 61; 3) Extrait de la constitution de 1791.

Déroulement : 1) Panorama de la période => mise en conformité de l’Eglise avec le nouveau régime politique.

2) Lecture de l’art. 21 de la constitution civile du clergé.: Avant d’être nommé que doit faire le futur prêtre ? Quelle partie du serment n’a aucun caractère religieux ? Quelle est son utilité ? [poids de la parole donnée, du parjure, idée d’allégeance, de soumission, ...]. Collage du texte et écriture du 3. jusquà clergé.

3) Description de l’image projetée : prêtre prétant serment. Les différents personnages, rôles et attitudes. Pourquoi utilise-t-on une corde ? Pourquoi les prêtres réfractaires sont-ils suspects ? [n'acceptent pas la Révolution, peut-être travaillent-ils contre] Ecriture de la fin du 3.

4) Lecture de l’extrait de la constitution de 1791. Quels sont les trois pouvoirs? Qui les possédait sous l’Ancien Régime? Tous les citoyens participent-ils ? A partir du texte les élèves complètent le schéma d'organisation de la Constitution de 1791. Ecriture du 4. jusqu’à schéma.

5) Panorama sur l’affirmation des oppositions et fin de l'écriture du 4.

Trace écrite : La remise en cause de l'absolutisme

3. La constitution civile du clergé :

Le 12 juillet 1790, afin de mettre l'Eglise de France en harmonie avec les nouvelles institutions, l'Assemblée vote la Constitution civile du Clergé. Elle prévoit que :

- chaque curé ou évêque est élu par les citoyens actifs de la paroisse;

- chaque ecclésiastique devient fonctionnaire et reçoit un salaire de l’Etat;

- il y a un diocèse par département (83);

- le Pape ne donne plus l’investiture aux évèques;

- tout ecclésiastique aura l’obligation de prêter serment à la Constitution civile du Clergé.

Louis XVI ratifie cette constitution mais le Pape la dénonce. Un schisme divise alors l’Eglise entre prêtres jureurs qui prétent serment et les réfractaires qui refusent.



4. La constitution de 1791 et l’affirmation des oppositions :

L’année 1790 semble consolider les acquis de la Révolution. A Paris, le 14 juillet 1790, la fête de la Fédération réunit le roi et le peuple. La Constitution adoptée en septembre 1791 instaure une monarchie constitutionnelle fondée sur le suffrage censitaire (voir schéma).

Pourtant des groupes politiques se forment (les clubs) et des oppositions à la nouvelle société se font jour dans le pays surtout contre la Constitution civile du Clergé. La fuite du roi et son arrestation à Varennes le 21 juin 1791 divisent le pays entre ceux qui veulent malgré tout garder une monarchie constitutionnelle avec Louis XVI (La Fayette) et ceux qui veulent le juger pour trahison et poursuivre la Révolution (Danton, Marat, Robespierre).




Discipline : Histoire

Classe :

Cours :

Nbre de séances :

Thème : La Révolution française

Chapitre : III) 1792-1799 : consolidation et achèvement de la Révolution :

Objectifs : Voir fiche-objectif

Problématique : Après l’échec de la Monarchie constitutionnelle quelles solutions sont mises en œuvre pour imposer et terminer la Révolution ?

Documents : 1) Discours de Brissot et Robespierre au club des Jacobins; 2) Instructions de Louis XVI au baron de Breteuil; 3) Manifeste de Brunswick, 25 juillet 1792; 4) Loi des suspects, 17/09/1793; 5) Carte : la France assiégée en 1793, p. 70; 6) Texte de Boissy d’Anglas (République des propriétaires), 23 juin 1795.

Déroulement : 1) Rappel de la fuite du Roi => division du pays; guerre civile; hostilité vis-à-vis de la monarchie;

2) Lecture textes Brissot, Louis XVI et Robespierre sur la guerre : Pourquoi Louis XVI est-il favorable à la guerre? Quels sont les arguments de Brissot pour la guerre? Que signifie dans le texte de Robespierre la phrase soulignée? Que nous dit-elle sur sa position face à la guerre? Collage des textes et écriture du commentaire 1.

3) Lecture du manifeste de Brunswick : De qui est ce texte ? [un prince + les émigrés] Que demande-t-il? Que promet-il aux insoumis? Conséquences => accroit la peur et la tension politique => journée du 10 aout 1792 => Fin de la monarchie : I ère République. Collage et écriture du 1. jusqu’à guillotiné.

4) A partir de la carte p. 70 et du fonds de carte présenter les menaces que connait le pays : danger extérieur, soulèvements intérieurs. Ecriture fin du 1.

5) Lecture loi des suspects : qui est suspects? [potentiellement tout le monde => suspicion générale aboutit à la condamnation de royalistes et de révolutionnaires = Danton]. Description du gouvernement révolutionnaire. Ecriture du 2. jusqu’à 40 000 morts.

6) A partir de la carte compléter les victoires de l’An II : Toulon, Fleurus, Chouans, .. Ecriture fin du 2.

7) Présentation de la Convention thermidorienne => septembre 1795 : Constitution de l’An III : deux chambres, Cinq-cents et Anciens => pouvoir législatif; Directoire => exécutif. Lecture texte Boissy d’Anglas : Qui doit gouverner? Pourquoi? Qu’est-ce que l’égalité civique? Quel droit est refusé aux non-propriétaires? Comment s’appelle ce suffrage? Est-il démocratique? A quel évènement fait-on allusion? Collage et écriture commentaire 2. Présentation du 18 brumaire et écriture du 3.

Trace écrite : La Révolution française

Commentaire 1 : Après la fuite de Louis XVI, la guerre contre l’Autriche apparait aux royalistes comme aux partisans de la Révolution comme le seul moyen d’en finir. Robespierre voudrait plutôt que la Révolution s’attaque aux ennemis de l’intérieur.

1. Instauration de la République et multiplication des menaces :

En avril 1792, la France déclare la guerre à l’Autriche mais ses armées sont battues. Une réaction populaire se produit alors. Des volontaires s’enrôlent dans l’armée (Marseillais)et le 10 aout 1792, les Sans-culottes parisiens prennent d’assaut le palais des Tuileries, résidence du roi. Louis XVI est arrété. Le 20 septembre 1792 l’armée révolutionnaire emporte la bataille de Valmy et sauve la Révolution. Le 22, les députés de la Convention proclament la République et décide de juger le roi. Les députés “girondins” réclament la clémence, les “montagnards” veulent sa mort. Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné.

La mort du roi provoque une coalition des toutes les monarchies européennes contre la France et le soulèvement des royalistes en Vendée et Bretagne. La Convention décide le recrutement de 300 000 soldats, tous les hommes de 18 à 25 ans doivent rejoindre l’armée. Cette mesure provoque de nouvelles révoltes dans tout le pays.

2. Le gouvernement révolutionnaire et la Terreur :

Face au péril qui menace le pays des mesures d’exception que l’on qualifie de Terreur sont prises (mars 1793-juillet 1794) :

- un Comité de salut public dominé par Danton puis Robespierre décide de tout.

- un Comité de sureté générale traque les suspects qui sont jugés par le Tribunal révolutionnaire.

- Des députés comme Saint Just, sont envoyés dans les régions et les armées pour rétablir l’ordre. Ils ont les pleins pouvoirs et provoquent parfois de vrais massacres (noyades de Nantes). Il y a près de 40 000 morts.

On tente de déchristianiser le pays par la création du calendrier républicain, le culte de l’Etre suprème (la Raison), la laïcisation de l’Etat civil, l’instauration du divorce, ...

La loi du maximum général fixe les prix et les salaires.

Les succés des soldats de l’An II (prise de Toulon par Bonaparte, victoire de Fleurus 26/06/1794) mettent fin à la Terreur. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), Robespierre est arrêté par la Convention et guillotiné.



Commentaire 2 : En 1795 (an III), la Convention adopte une nouvelle Constitution. Le suffrage censitaire est rétabli. Le pouvoir législatif est partagé entre deux chambres : le conseil des cinq-cents et le conseil des Anciens. Le pouvoir exécutif appartient à un directoire de cinq membres.



3. De la République des “meilleurs” au 18 Brumaire an VIII :

A partir de 1795 les armées répriment les oppositions :

- des royalistes, chouans de Bretagne, insurrection à Paris;

- des sans-culottes qui demandent du pain et le retour à la Constitution de 1793. En 1796, Gracchus Babeuf tente un coup d’Etat pour fonder la “République des Egaux”;

- des nations étrangères. Les victoires de Bonaparte en Italie amènent l’Autriche à signer la paix de Campo Formio en 1797.

Le régime du Directoire ne tient que grâce aux généraux et à l’armée. Le 18 Brumaire an VIII (9 novembre 1799), Bonaparte fait un coup d’Etat et prend le pouvoir.